Il s’affiche comme on le connait, « gaulliste et patriote ». Michel Barnier livre une lettre d’amour à l’Outre-mer, qui « mérite une attention et une compréhension de tous les instants ».
Son postulat est celui que les DROM aimeraient voir être plus souvent défendu à Paris: d’une grande diversité culturelle, religieuse et communautaire, ils parviennent à en assurer la synthèse dans leurs vies quotidiennes. S’ils ne sont pas toujours dans une « vie en harmonie », comme le décrit l’ancien ministre, des leçons sont à prendre en métropole sur ce qui se met en place avec souvent les moyens du bord ici. Il décrit une « cohabitation respectueuse et bienveillante des cultures et des religions » qui doit être « une source d’inspiration magnifique pour la communauté nationale tout entière.
Sans oublier que « grâce à l’Outre-mer la France jouit ainsi du second espace maritime au monde ».
Le « laboratoire » que peut être un territoire ultramarin pour la métropole s’affirme chaque jour sur un territoire comme Mayotte où aux défis de démographie et d’insécurité, sont proposées des solutions novatrices et de proximité.
Sans reprendre l’exemple de notre île, Michel Barnier illustre cette capacité d’adaptation: « ces territoires ont le potentiel d’être à l’avant-garde dans le développement de projets pouvant être déployés à l’échelle nationale », et notamment être « les pilotes potentiels de la transition écologique à travers le développement des énergies renouvelables, de l’économie bleue et la protection de la bio-diversité. »
Celui qui ambitionne prendre la tête du pays l’assure, « Je connais la France de l’Outre-mer et je l’aime. Je n’ai pas attendu cette campagne présidentielle pour le dire ». Une chanson que les habitants de ces territoires connaissent hélas par cœur, qui ne se laissent plus bercer d’illusions mais d’actes.
Lire la Tribune de Michel Barnier sur l’Outre-mer
A.P-L.