« Fermeté et détermination », c’est en deux mots ce que Mansour Kamardine interpellait le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin lors de son courrier adressé au mois de mars dernier.
Ce dernier évoquait tout particulièrement la lutte contre l’habitat insalubre et les décasages. » Je vous encourage à persévérer dans la reconquête des territoires perdus de Mayotte, en particulier des nombreux terrains occupés, sans titre ni droits, par des personnes en infraction au regard du droit de séjour » écrivait-il tout en saluant « la détermination du préfet de Mayotte et le professionnalisme des forces opérationnelles ».
Néanmoins « face aux menaces et aux violences » survenues en marge de ces opérations, le députait invitait le ministre « à examiner avec minutie les dispositifs de sécurisation et de maîtrise de l’ordre public accompagnant les opérations programmées de destruction des bidonvilles, en amont, pendant et en aval de ces opérations, notamment en termes d’effectifs de forces de l’ordre ».
Matignon a répondu par un courrier daté du 15 juillet dans lequel Gérald Darmanin commence par rappeler les augmentations d’effectifs consécutives au mouvement social de 2018, la création de la DTPN qui a vu fusionner la PAF et la Sécurité publique dans une même administration avec un commissaire commun. Et d’indiquer que le 1er mai dernier « neuf fonctionnaires d’origine mahoraise » ont rejoint les rangs de la police nationale.
Le ministre affirme en outre que la délinquance aurait fortement reculé, indiquant une baisse de 28% des atteintes aux biens durant les deux premiers mois de 2021 en zone police, et une baisse de 9% des agressions sur la même zone. Le premier trimestre a en outre vu « le chiffre record de 7212 reconduites ».
« Vous conviendrez que ces évolutions ne peuvent être assimilées à un désengagement de l’Etat qui est pleinement investi pour assurer la sécurité de nos concitoyens » poursuit le membre du gouvernement assurant que « l’Etat se tiendra toujours aux côtés des élus pour garantir la tranquillité publique » et que la situation de Mayotte « continuera à faire l’objet d’un suivi attentif, afin qu’une réponse efficace et adaptée soit apportée aux attentes de la population en matière de sécurité ».