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Débrayage jeudi chez SFR, toujours à propos de la suppression des 1.700 emplois sur le plan national

L’annonce de SFR de supprimer 1.700 emplois, soit 20% de l’effectif du groupe Altice-SFR, avait provoqué l’indignation des syndicats en mars dernier. Car au 2ème trimestre 2020, Patrick Drahi, le fondateur et propriétaire d’Altice, maison-mère de SFR, avait salué une « forte performance et une meilleure trajectoire ». Le chiffre d’affaires au 3ème trimestre était en hausse de 3,6%, à 2,6 milliards d’euros. Mentionnons que Altice est aussi propriétaire de BFMTV et de RMC, qui ont accusé une perte de recettes liée à la baisse des revenus publicitaires.

Mais pendant les périodes de confinement, le recours à la téléphonie et à internet ont boosté les recettes des opérateurs, rendant cette annonce pour le moins incongrue.

Surtout, les salariés des syndicats CFDT, CFTC et UNSA Com accusaient leur employeur de profiter d’un effet d’aubaine : en écartant 1.700 salariés en place pour les remplacer par 1000 jeunes d’ici 2025, profitant du plan de relance gouvernemental de subventions pour le recrutement de 1000 jeunes diplômés et de 1.000 apprentis par an, sous le programme « 1 jeune, 1 solution ».

Localement, 40 suppressions d’emploi avaient été annoncés, 12% de l’effectif total Réunion Mayotte de 325 salariés.

Des discussions avaient été engagées, infructueuses il faut croire puisque l’intersyndicale CFDT, CFTC, UNSA fait le constat qu’ »il est impossible de dialoguer et de négocier de façon constructive et loyale avec la direction », claquant la porte des négociations portant sur les suppressions d’emplois, les conditions d’emplois et de travail des milliers de salariés qui resteront. « Cette décision fait suite à un n-ième passage en force de la Direction lors du CSE Central qui s’est tenu jeudi dernier 10 juin et, plus précisément, au refus de la direction de donner les informations nécessaires à la compréhension du projet malgré sa condamnation le 30 avril 2021 par le Tribunal de Paris. »

Ils essaient de peser sur le nombre d’emplois supprimés, sur les garanties d’emplois et de qualité d’emplois pour les salariés qui ne veulent pas partir, et sur les moyens d’accompagnement, « largement inférieurs à ceux de 2017, malgré une situation économique et financière d’Altice France en augmentation très nette ces trois dernières années ».

Les 3 organisations syndicales représentatives, seules autorisées à négocier, CFDT, CFTC et UNSA, unies dans l’intersyndicale, appellent l’ensemble des salariés à un débrayage le jeudi 24 juin. sur le plan national. Les représentations locales des  syndicats nous indiquent être solidaires.

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