28.8 C
Mamoudzou
lundi 27 janvier 2025

Projet de loi Mayotte : la CFE-CGC demande d’y introduire l’évaluation des mesures prises

La CFE-CGC a assisté au comité de pilotage et de suivi du plan de relance réuni ce jeudi par le préfet. "Pour être pleinement efficace, ce plan doit répondre à une exigence de conditionnalité et afin de ne pas reproduire les erreurs du passé, il doit aussi comporter des contreparties en termes d’investissement et d’emploi", revendique le syndicat.

L’organisation syndicale a porté 4 propositions au comité de pilotage et de suivi du plan de relance.

Tout d’abord, que l’accès au financement soit conditionné au respect par les entreprises, d’un cahier des charges établi à partir de critères de Responsabilité Sociale et Environnementale, prolongeant la logique de la loi Pacte (« la société est gérée dans son intérêt social, en prenant en considération les enjeux sociaux et environnementaux de son activité »). Pour la CFE-CGC, c’est à l’Etat de rédiger le cahier des charges exigé aux entreprises.

Ensuite, l’entreprise doit s’engager à transmettre un compte-rendu financier à l’autorité administrative. Ce compte rendu devrait notamment préciser, l’impact économique, environnemental et social du financement alloué, « pour éviter les erreurs du CICE, qui a trop souvent été détourné par les entreprises et sans effet significatif sur les salaires d’embauche ». L’entreprise devra mentionner le nombre d’emplois locaux sollicités lors de la réalisation des travaux. « Ces chiffrages sont nécessaires afin d’estimer l’impact du programme d’investissement de l’entreprise et d’en assurer le ruissèlement sur l’ensemble du tissu économique du territoire les retombés réels en termes d’emplois ».

Un calendrier et un rapport de suivi périodique (semestriel) devront être fournis.

Enfin, des moyens humains doivent être mobilisés spécialement pour ce plan de relance. « Une équipe technique devrait être désignée pour suivre entre autres un tableau de bord mesurant les impacts sociaux, environnementaux, et économiques du plan et viendra éclairer le Comité de suivi de la relance. Ce tableau permettra de suivre la mise en œuvre du Plan de Relance de façon opérationnelle, en corrigeant ce qui ne fonctionne pas ». La CFE-CGC propose que chaque signataire de l’accord de relance pour Mayotte recrute 2 cadres à affecter spécialement à la mise en œuvre du plan ( 602.32M€ ), notamment des femmes, « afin de favoriser un vivier de talents à Mayotte ».

Il s’agit pour le syndicat d’asseoir un socle commun qui permettrait de fixer des engagements que chaque acteurs (financeurs et réalisateurs de projets) serait tenus de respecter. « Les enjeux du territoire, ses défis pour l’emploi, la santé, l’économie, la sécurité et l’éducation obligent tous les partenaires à plus d’efficacités, de rapidité et donc plus de transparence et de responsabilités. »

Partagez l'article:

Société

NEWSLETTER

Recevez gratuitement les articles

du Journal De Mayotte

Nous ne vous enverrons jamais de spam ni ne partagerons votre adresse électronique.
Consultez notre [link]politique de confidentialité[/link].

Les plus lus

Articles similaires
Similaire

Saïd Omar Oili quitte le groupe de la majorité au Sénat

Ses nombreuses questions sur l'immigration clandestine ou sur la...

Le ministre des Outre-mer attendu à Mayotte jeudi prochain

Selon le ministère des Outre-mer, Manuel Valls devrait se...

Bien trier ses déchets après Chido

Le passage du cyclone Chido a produit énormément de...

L’université de Mayotte organise des journées d’accueil social & solidaire la semaine prochaine

Suite au passage du cyclone Chido et la tempête Dikeledi, l’université de Mayotte met en place des journées d’accueil social et solidaire à partir du lundi 27 janvier, sur le campus de l’université de 8h à 16h. Ces journées sont conçues pour offrir un soutien individuel à la communauté universitaire.
WP Twitter Auto Publish Powered By : XYZScripts.com