Un syndicat a accepté les avancés de salaires proposées par la direction qui se dit prête à poursuivre les discussions avec la CGT moyennant l’arrêt des menaces sur les non grévistes.
La direction de Bourbon Distribution appelle « à l’apaisement et à la reprise du travail ». On se souvient que les employés de la grande distribution en général ont été parmi les premiers de cordée au début du confinement. Des risques rémunérés explique la direction puisque des primes de 300 à 720 euros leur ont été versés au mois de juin.
Jugeant le remerciement sous-évalué, les salariés ont demandé plus, et ont obtenu une augmentation de rémunération de 35 euros par mois et de 12 euros sur les titres de restauration. La CFDT a fini par accepter ce bonus, mais pas la CGT Ma qui poursuivait hier le mouvement en défilant depuis le rond point Jumbo à Majicavo.
Le syndicat de Salim Nahouda demande entre autre une augmentation de 150 euros par mois, un 14ème mois, une prime de rendement de 250 euros par mois, une augmentation de 80 euros sur les tickets restaurant. Des avantages évalués à 700 euros par mois par la direction, « c’est-à-dire une augmentation de plus de 50% des salaires. Elles sont à l’évidence irréalisables et ne peuvent en aucun cas déboucher sur un accord », rapporte celle-ci dans un communiqué. Elle déplore en outre le blocage et les intimidations à destination du personnel majoritairement non gréviste, qu’elle estime à 70%.
« Si la direction reste ouverte au dialogue, cela ne peut se faire que dans un contexte apaisé et lorsque toutes les entraves auront cessé », complète le communiqué.
La grève est à replacer dans le contexte du changement d’enseigne de Bourbon distribution tombé dans l’escarcelle du Groupe Bernard Hayot (Carrefour).
A.P-L.