Au cours de l’année 2019, une jeune fille mineure était agressée à deux reprises par plusieurs personnes, de sexes féminins et masculins. Celles-ci filmaient avec leurs téléphones portables ces deux agressions.
Les enregistrements étaient diffusés au départ dans un cercle privé puis sur internet.
Face à l’ampleur de la diffusion de ces enregistrements, la jeune victime accompagnée de deux adultes se présentait au commissariat de police de Mamoudzou le 24 janvier 2020. Elle relatait les faits subis et déposait plainte. Les renseignements fournis permettaient d’identifier, d’interpeler et de placer en garde à vue sept personnes : une jeune fille majeure et six mineurs (cinq filles et un garçon).
Une information judiciaire était ouverte par le parquet de Mamoudzou et les sept mis en cause étaient présentés devant le magistrat instructeur ce jour.
Ils étaient mis en examen des chefs suivants :
⁃ captation en vue de sa diffusion d’image à caractère pornographique de mineur ;
⁃ transmission en vue de sa diffusion d’image à caractère pornographique de mineur ;
⁃ diffusion de l’image d’un mineur présentant un caractère pornographique en utilisant un réseau de communications électroniques ;
⁃ extorsion commise avec une arme ;
⁃ violences commises en réunion et avec arme ayant entrainé une incapacité totale de travail n’excédant pas huit jours ;
⁃ agression sexuelle commise en réunion.
Ils étaient placés sous contrôle judiciaire et soumis dans ce cadre à de nombreuses obligations, interdictions ou mesures de placements.
Les mis en examen encourent, selon les qualifications mises à leur charge, au maximum des peines comprises entre cinq et tente ans (personnes mises en examen pour les faits d’extorsion commise avec une arme).