Hier au soir, il fallait franchir cinq barrages pour se rendre à Koungou depuis Mamoudzou. Des arbres ont été sciés en matinée, et les pneus massivement déposés sur la route n’avaient pas bougé d’un iota à 19h. Les « gardiens » de barrage nous priaient donc de passer par les bas côtés pentus et les broussailles environnantes, pour circuler à pied. Dure fin de journée pour ceux qui ont voulu partir travailler coute que coute, et qui étaient parvenus à passer les barrages le matin.
Ce n’était pas le cas de tous les personnels soignants, une infirmière s’est entendue répondre que « même les moustiques de passeraient pas ». Les services de soins tournent au ralenti.
Ce matin, le réseau routier de l’île est toujours bloqué en zone gendarmerie, mais certains comme à Chiconi laissent passer les personnes qui veulent se rendre à Mamoudzou au rassemblement place de la République. Le port de Longoni est impossible d’accès, les containers ne peuvent donc pas sortir.
Du côté du Grand Mamoudzou en zone Police, « il n’y a pas de barrage », expliquait le commissaire Philippe Jos à 8h. Les policiers ont été sollicités « toute la nuit » à Passamainty, par une soixantaine de voyous qui les ont caillassé et ont jeté des cocktails Molotov. Le temps mis pour venir à bout des caillasseurs laisse songeur quand aux effectifs mis à disposition de la Police, quand on nous annonce que l’île grouille de force de l’ordre pour cette rentrée scolaire, et que 250 étaient mobilisés sur la seule journée d’hier de visite ministérielle.
A.P-L.
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