Le député Mansour Kamardine a interpellé le ministre de l’Education Nationale Jean-Michel Blanquer en séance publique de questions à l’Assemblée nationale. Il appelait à mettre en place des mesures face aux violences physiques et aux rackets « dans l’enceinte et hors des établissements scolaires ».
Une situation préoccupante dressée sans complaisance, « l’école de Mayotte est gravement malade, un médecin compétent diagnostiquerait une Affection Longue Durée », qui amenait l’élu à rappeler les écoles en rotation, la surcharge des classes, et celle des écoles, « des établissements conçus pour 600 élèves en accueillent le double », générateur « d’épuisement chez les enseignants », et « d’inquiétude chez les parents sur la sécurité de leurs enfants. »
Evoquant le droit de retrait des enseignants en réponse aux violences, le député interrogeait le ministre Blanquer sur la prise en compte de Mayotte, « loin des yeux, prés du cœur ?! »
La réponse n’aura d’affirmative que le nom, puisque aucune mesure supplémentaire n’était réellement avancée, si ce n’est la poursuite de création de postes de direction, « 16 ont été créés ces dernières années, ce qui porte à 2,3 la moyenne par établissement, contre 1,78 en métropole ». Le ministre mise sur le renforcement des équipes mobiles de sécurité augmentées de 14 emplois, dont 4 à la dernière rentrée, et sur celle des actions de contrôles des sacs des élèves, du maraudage et de la visio-conférence. « A la rentrée 2017, le renforcement des équipes d’assistants d’éducation en a porté leur nombre à 82 et 22 pour les assistants de prévention ».
Le ministre compte à l’avenir « assouplir les règles pour répondre aux enjeux de sécurité », sans que l’on sache dans quel domaine, et appelle « à un travail ministériel renforcé ».
Une réponse qui laissait le député Mahorais quelque peu amer, qui invitait en retour Jean-Michel Blanquer à une visite sur le territoire, « cela vaut mieux que tous les rapports ».
A.P-L.
Lejournaldemayotte.com