Le SNES appelle tous les personnels du lycée du nord à la grève le jeudi 16 février. Le syndicat indique que le préavis qu’il a déposé déposé mercredi dernier «n’a donné lieu qu’à une seule réunion de discussion avec la direction mardi 14 sans qu’il soit possible de parvenir à un accord.»
Ce sont les conditions d’organisation du bac blanc qui ont déclencher un mouvement de colère qui couvait. Le syndicat souhaite que l’épreuve soit «structurante» autrement dit organisée «dans des conditions aussi proches que possibles de l’examen terminal afin de permettre aux élèves d’avoir une première expérience de ce type et ainsi d’améliorer leur préparation. Il reprend en cela les vœux des personnels enseignants qui sont attachés au baccalauréat et souhaitent la réussite de leurs élèves».
«Nous demandons que les élèves soient un par table, que les salles de classe soient surveillées par deux professeurs, et que le bruit habituel soit réduit à son minimum dans l’établissement. Ces revendications de bon sens ne sont toujours pas acceptées par la direction.
Les équipes pédagogiques qui sont maitres d’œuvre en la matière ne sont pas écoutées. Les enseignants sont seuls responsables de l’évaluation des élèves et des exercices notamment du bac blanc. Mais la direction adopte une position autoritaire», indique le SNES.
«Par ailleurs nous avons signalé à celle-ci qu’il n’était pas raisonnable de maintenir une épreuve de bac un jour de grève. Malgré cela, elle organise jeudi 16 les épreuves de compréhension orale d’anglais mettant ainsi en péril le bon déroulement de cette épreuve. Pire elle nous affirme ‘que pour faire passer ces épreuves, il suffit d’appuyer sur un bouton’ et que par conséquent, on peut se dispenser des enseignants. Cette marque de mépris est inacceptable».
Plus généralement, le syndicat dénonce des conditions de travail qui se dégradent dans l’établissement: «les élèves et les personnels ne disposent pas d’espace de restauration ni de salle de permanence. Dans ce contexte déjà difficile, l’absence de dialogue social constructif complique encore davantage les choses.
Dans cet établissement auquel les agents sont légitimement attachés, nous ne pouvons que déplorer cette absence de prise en compte du professionnalisme des agents directement en prise avec les réalités du métier», conclut le syndicat.