Dans un communiqué diffusé à la mi-journée, les francs-maçons du Grand Orient de France et du Droit humain de Mayotte font entendre leur voix face à la crise que traverse le département. Voici le texte qu’ils ont publié.
«Nous sommes bien conscients des difficultés que rencontrent actuellement l’île de Mayotte et ses habitants: occupation illégale de terrains, montée en flèche de la délinquance, entrave à la libre circulation, atteintes aux personnes et aux biens : autant de faits qui perturbent gravement les libertés et le droit pour chacun de vivre en paix.
Toutefois, les Francs-Maçons du Grand Orient De France et du Droit Humain de Mayotte dénoncent aussi les expulsions illégales et les conditions de vie inhumaines des «réfugiés» de la Place de la République qui nous rappellent les périodes les plus sombres de notre Histoire. Nous demandons la re-scolarisation des enfants des décasés qui ne peuvent être pris en otage. L’éducation est plus que jamais un rempart contre toute forme de barbarie.
Nous rappelons que les initiatives visant à se faire justice soi-même contreviennent aux valeurs de la République que nous défendons et à ses principes fondamentaux en substituant le ressentiment aveugle à toute idée de justice éclairée.
Nous sommes conscients que la responsabilité de toutes ces exactions en incombe à l’Etat Français mais aussi à l’Etat Comorien qui induit l’exode massif de ses ressortissants en les privant de leurs droits élémentaires à l’Education et à la Santé qu’ils sont contraints de venir chercher à Mayotte la Française. Il ne sert à rien de faire de grandes déclarations sur les grands principes et les valeurs si aucune action pratique n’est mise en œuvre par les responsables politiques des deux bords pour que la Paix et la Concorde puissent régner entre des populations voisines.
Les Francs-Maçons du GODF et du DH demandent de manière urgente des solutions conformes à la Règle et au Droit, valeurs auxquelles nous adhérons et qui, seules, peuvent nous prémunir d’exactions incontrôlées menant tout droit au chaos. L’Etat doit mettre en place les conditions d’un retour au respect de la Loi Républicaine et des libertés de chacun.»