La protestation de plusieurs dizaines d’habitants de Sada a dégénéré hier soir aux abords de la brigade de gendarmerie. Des pneus enflammés ont été jetés sur le toit de la gendarmerie et de nombreux projectiles ont été lancés contre les locaux et les véhicules des gendarmes. Les forces de l’ordre ont répliqué avec de très nombreux tirs de grenades lacrymogènes. Trois gendarmes ont été blessés.
Ces échauffourées ont duré jusqu’à environ 23 heures avant que la situation ne se calme.
Les habitants protestaient contre l’arrestation de 4 personnes vendredi matin après un acte de «justice populaire». Ils avaient retenu un mineur accusé de vol la nuit précédente. Pendant plusieurs heures, ils l’avaient frappé avec des cordes occasionnant des blessures très sérieuses. La gendarmerie a d’ailleurs diffusé l’image du corps du jeune homme recouvert de traces de coups, des photos le JDM a choisi de ne pas publier.
Deux de ces hommes ont été libérés et sont convoqués au tribunal pour s’expliquer. Deux autres seront présentés dans la journée pour décider du sort qui leur sera réservé.
Durant les événements aux abords de la gendarmerie, trois personnes ont également été interpellées brièvement puis relâchées après audition. Elles sont convoquées pour d’autres auditions ultérieures.
Ce samedi, les cadis se réunissent pour évoquer la situation alors qu’une marche est prévue dans la commune.