“Tolérance : c’est quand on connaît des cons et qu’on ne dit pas les noms.”
Pierre Doris
L'édito de BIM traite de l'actualité, souvent trop sérieuse, de manière décalée en essayant de mettre une lumière nouvelle sur des faits de société ou des personnages publics.
Jamais une première dame n’aura suscité autant d’intérêt et de questionnement. Tout d’abord adulée par la foule, elle suit peu à peu la courbe gravitationnaire de son époux. Newton est têtu. On dit souvent que la déception est à la hauteur des attentes. Or, avec l’arrivée d’Emmanuel Macron au pouvoir, les attentes étaient grandes. Il est intéressant d’observer que les reproches qui sont fait à la première dame sont concomitant au besoin de faire tomber son mari.
Ces reproches auraient pu être faits depuis bien longtemps, car il s’agit de dire que la première dame ne serait pas une dame. Et quand bien même ce serait le cas, ça ne date pas de cette année. Le calendrier politique à ses raisons que la raison explique tout à fait.
L’accusation, si tant est qu’on puisse accuser une personne sur son genre, n’a que deux issues possibles. Brigitte est une femme et alors on peut se dire : « Tout ça pour ça ». Brigitte est un homme et, à l’inverse, on pourra se dire : « Tout ça pour ça ». Je me suis laissé dire que nous aurions atteint un stade de développement suffisant pour que le genre d’une personne ne soit plus un problème.
Le vrai problème, c’est que ce non-événement défraie la chronique. Il se trouve que la personne sympathique que les gens aimaient bien est toujours la même personne sympathique qui les gens continuent d’aimer bien. « Oui, mais si ça s’trouve c’est son frère. ». Et alors si ça s’trouve t’es très con et c’est vraiment toi et personne te dit rien.
Un autre aspect de cette histoire, plus triste celui-là, serait qu’une personne ait ressenti le besoin de cacher son genre par peur du regard d’une société finalement pas aussi prête qu’on le supposait à accepter cette situation. Si cet événement prend autant d’ampleur, c’est bien évidemment parce que l’on parle du couple phare de la république. Il s’avère que le couple phare de la république se doit d’être hétérosexuel, dans la tête des gens en général, et dans celle des chroniqueurs en particulier. On voit les limites d’une société qui se veut moderne et tolérante.
Bien évidemment, si l’affaire était avérée, d’aucuns diront que ce qu’ils reprochent au couple, ce n’est pas la situation, mais le fait de l’avoir caché. C’est un peu la même distinction qu’antisémite et antisioniste. Ce reproche n’est que le cache-sexe d’une intolérance bien consommée. Car si un couple présidentiel faisait un jour une telle annonce, on imagine bien la manipulation bien orchestrée pour profiter du moment afin de faire partir l’encombrant président.
« Ah ben quand même. Pour qui nous prenez-vous ? ». Et bien chers mesdames et messieurs, pour des détrousseurs de cadavres politiques pas encore mort pour arriver à vos fins. C’est bien plus facile d’y arriver par ces moyens que par des idées et du talent. Et il faut bien le reconnaître, ces deux qualités, si elles ne sont pas genrées, sont de plus en plus absentes du débat politique. À défaut d’outils approprié, on utilise ce qu’on peut…
Pour clore ce débat stupide je n’aurai qu’un seul mot : « Jean Michel président ! »
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