29.8 C
Mamoudzou

Infirmiers made in Mayotte, après « les sacrifices », la « diplomation »

Ils n'ont pas démérité, ces infirmiers formés à l'IFSI de Mayotte. Malgré la crise sanitaire, le distanciel, l'isolement en métropole pour certains, la plupart a obtenu son diplôme d'état et tous les diplômés ont immédiatement trouvé un poste au sein du CHM. Un pari réussi donc, malgré les épreuves.

« La diplomation est toujours un moment important » commentait vendredi Matthieu Guillot, directeur des ressources humaines du CHM, au moment de remettre cinq diplômes supplémentaires à la promo d’infirmiers 2018-2021. Dix-huit avaient déjà été diplômés en première session en juillet dernier. Une troisième session devrait permettre de valider le cursus des derniers étudiants. Mais cette session est « exceptionnelle » à plus d’un titre, a souligné le DRH. D’abord parce que le directrice de l’Ifsi, Josiane Henry, part en retraite en février, mais surtout parce que ces étudiants, grâce à l’engagement de leurs formateurs, ont bravé la tempête pendant ces trois années, durant lesquelles la crise sanitaire a perturbé leurs stages, leurs cours, et leur moral.

Cette formation lancée en 2018, a en effet reposé sur différents partenariats, notamment avec la Croix Rouge et la région Occitanie. Ce qui a permis aux étudiants de remplir leurs stages dans des services obligatoires qui ne sont pas présents au CHM. Un « partenariat interrégional » financé par le  Département a remercié Josiane Henry.

Oussouldine Mohamed évoque les « sacrifices » consentis durant ces trois années

Pour cette dernière, les étudiants sont « méritants », notamment ceux qui, en déplacement étaient « totalement perdus », et ont dû en métropole « suivre leurs cours, parfois sans ordinateur, sur leur téléphone portable » à Nîmes et Toulouse et se sont trouvés « dans un grand désarroi »

Le directeur de l’ARS Olivier Brahic, présent à cette cérémonie, a en effet « l’aboutissement de trois années d’études dans une période extrêmement compliquée liée au Covid ». « Tous les étudiants en soins infirmiers ont eu des stages perturbés » a-t-il pu constater lors de son précédent poste au ministère de la Santé.

Tous recrutés au CHM dès leur sortie de formation

« Ca a été très intense au niveau mental et physique, ça a été une bonne galère mais on est content d’avoir tout donné » sourit Oussouldine Mohamed, diplômé de la 2e session qui a reçu son sésame ce vendredi. « On remercie tous les formateurs de nous avoir accompagnés tout au long de ces trois années, je suis diplômé, je suis content pour mes collègues aussi » salue-t-il, désireux maintenant de « partir en congé en famille pour me ressourcer », à la suite de quoi le nouvel infirmier diplômé d’Etat va « commencer à travailler en tant qu’infirmier de pool, donc je serai amené à travailler dans différents services » s’enthousiasme-t-il.

Josiane Henry, part en retraite en février

En effet à l’image de ce dernier, les lauréats de la promotion 2018-2021 « on tous été recrutés par le CHM » indique Josiane Henry, directrice de l’Institut de formation en soins infirmiers du CHM. Et ce n’est pas un hasard, puisque le financement de cette formation par le CHM et le conseil départemental principalement, vise précisément à répondre aux besoins en personnel du territoire.

« Vous avez devant vous pour Mayotte de nombreuses opportunités, vous partez au CHM mais ensuite dans les associations, le secteur médico-social, tout le tissus qu’on est en train de développer à Mayotte, vous aurez de nouvelles opportunités » a promis le directeur de l’ARS, remerciant le Département pour son « énorme appui financier » et promettant « d’augmenter l’offre de formation sur Mayotte ».

Y.D.

Partagez l'article:

Les plus lus

Articles similaires
Similaire

Suspension de la circulation alternée ce lundi 16 septembre

La mairie de Mamoudzou indique qu'en raison de l’absence...

Comores : le président Azali, victime d’une légère agression à l’arme blanche

L’incident est survenu dans une localité de la Grande-Comores où il s’était rendu pour assister aux funérailles d’un ami. L’agresseur est un gendarme de moins d’une trentaine d’années, recruté en 2022 et en service dans une caserne située à Mdé, à deux kilomètres de Moroni.

Agression mortelle de Dzaoudzi : la vengeance comme mobile des coups de couteau

A la suite des coups mortels ayant provoqué la mort d'un jeune de 15 ans mercredi, le procureur de la République revient sur les circonstance du drame. Le recteur s'est rendu dans le lycée où était scolarisé la victime.

Une nouvelle campagne de surveillance « Mayobs »

Une nouvelle campagne de surveillance à bord du navire...
WP Twitter Auto Publish Powered By : XYZScripts.com