Santé : Bulletin de surveillance épidémiologique régionale

Dans son bulletin de de surveillance épidémiologique régionale, Santé publique France a fait un point concernant plusieurs maladies.

Coqueluche

La coqueluche n’est pas une maladie à déclaration obligatoire, cependant les cas doivent être signalés à l’ARS lorsqu’ils sont groupés (≥ 2 cas) ou en cas d’infection nosocomiale. La surveillance à Mayotte est basée essentiellement sur les données de laboratoires avec l’identification de la bactérie Bordetella pertussis.

Bilan coqueluche à Mayotte:

– 41 cas de coqueluche depuis le début de l’année versus 16 en 2023 (+ 156 %)

– Recrudescence des cas coqueluche depuis la S17-2024 (Figure 1)

– 56 % des cas (n = 23) ont concerné des enfants de moins de 1 an

 

Fièvre typhoïde

La fièvre typhoïde est une maladie à déclaration obligatoire.

À Mayotte, tous les cas de fièvre typhoïde confirmés par hémoculture et/ou coproculture sont signalés au Département de la Sécurité et des Urgences Sanitaires (DéSUS) de l’ARS Mayotte par les laboratoires de l’île (laboratoire du Centre Hospitalier de Mayotte (CHM) et laboratoire privé). Une investigation est réalisée autour de chaque cas par l’ARS (DéSUS, service santé environnement et équipe terrain) avec Santé publique France Mayotte (en cas de cas groupés). Des informations sont collectées au moyen d’un questionnaire spécifique, sur les données cliniques et les facteurs de risque de contamination. Des prélèvements et analyses sont aussi réalisés lorsqu’un point d’eau est identifié comme source possible de contamination.

En 2024, 28 cas de fièvre typhoïde ont été signalés au Département de la Sécurité et des Urgences Sanitaires de l’ARS. C’est en semaine 13 que le nombre de cas signalés était le plus élevés (5 cas). En S24, un cas été signalé après 4 semaines sans aucun cas. Ces 28 cas de fièvre typhoïde enregistrés au premier semestre 2024, représente presque le double du nombre de cas enregistrés sur toute l’année 2023 (15 cas).

Ce sont les villages de M’tsapere et d’Hamouro (Bandrele) qui rapportent le plus de cas avec respectivement 9 et 7 cas.

 

Gastro-entérites aiguës

Selon les données de la surveillance virologique, le taux de positivité des pathogènes responsables de GEA est en progression en S24/2024 (Figure 4). Concernant la « surveillance Rectorat », le taux d’activité reste à un niveau faible depuis 4 semaines (Figure 4). En ce qui concerne les données de vente des anti-diarrhéiques et de SRO, une baisse est observée depuis la S21 (Figure 5).

Depuis la semaine 19, quelques cas de rotavirus ont été enregistrés.

L’ensemble des systèmes de surveillance épidémiologique indique que Mayotte n’est pas dans un contexte épidémique de GEA.

 

Dengue

En 2024, après 3 cas importés détectés en début d’année, un 1e cas autochtone a été détecté en S13 (Petite Terre) où une circulation autochtone s’est progressivement installée. Après un pic en S15 (9 cas), le nombre de cas a baissé avant de connaitre un nouveau pic en S20 (9 cas également). Après une stabilisation en S22 et S23, le nombre de cas est à nouveau en baisse en S24 (2 cas).

Depuis le début de l’année 61 cas de dengue ont été enregistrés dont 53 en Petite-Terre, ce qui représente un taux de 87 %. L’âge médian des cas était de 34 ans (min : 6 ans ; max 74 ans) et 56 % d’entre eux étaient des hommes.

Depuis le début de l’année, 7 cas importés en provenance de La Réunion, de l’île Maurice et des Comores ont été identifiés. Aucun cas grave n’a été signalé et aucun décès n’est à déplorer.

 

Rougeole

En 2023, 38 maladies sont à déclaration obligatoire (MDO). Parmi elles, 36 sont des maladies infectieuses et 2 sont non-infectieuses (mésothéliomes et saturnisme chez les enfants mineurs).

La rougeole est une MDO hautement contagieuse et aux complications graves. Elle demeure dans le monde l’un des grands fléaux infectieux. Ainsi, en France, une recrudescence des cas a été observée ces dernières années au cours des années 2018 et 2019 et même si le virus de la rougeole a circulé à bas bruit en 2020-2021 sur tout le territoire, l’émergence de foyers épidémiques est toujours possible, en particulier dans les zones avec une moins bonne couverture vaccinale.

Partagez l'article :

Subscribe

spot_imgspot_img

Les plus lus

More like this
Related

Alerte Tsunami aux Marquises : la hauteur de vague réévaluée jusqu’à 4  mètres

Une onde océanique réévaluée à 2,6 m menace les côtes de Hiva Oa, Nuku Hiva et Ua Huka dans la nuit du mercredi 30 juillet 2025.

Déploiement de l’eau embouteillée à Koungou grâce à une convention signée avec l’Économat des armées

Il s’agit d’une première nationale, Hexagone et Outre-mer inclus, marquant une coopération pionnière entre une collectivité territoriale et un opérateur public placé sous tutelle du ministère des Armées, via le Secrétariat général pour l’administration (SGA), et rattaché fonctionnellement à la Direction générale de l’armement (DGA) et au Service du commissariat des armées (SCA).

Les comptes de la commune de Mamoudzou largement dans le rouge !

Le 27 juin dernier, le préfet de Mayotte a transmis une saisine à la chambre régionale des comptes (CRC) concernant le compte administratif 2024 du budget principal et le compte administratif du budget annexe Service rénovation urbaine (SRU) de la commune de Mamoudzou. Dans son avis rendu ce lundi, la chambre relève que le résultat cumulé du budget principal et du budget annexe 2024, une fois corrigé, fait état d’un déficit d’environ 12 millions d’euros.

Océan indien : une tonne et demie de drogue saisie entre mai et juin 2025

Il s’agit de la plus grosse prise jamais enregistrée dans la région. La Commission de l’Océan indien (COI) évoque « une traque coordonnée en haute mer », soulignant que la saisie a été rendue possible grâce aux « opérations Sea Shield I & II, menées sous la coordination du Centre régional de coordination des opérations (CRCO) et du Centre régional de fusion d’informations maritimes (CRFIM) ».