Le Comité du patrimoine mondial, qui rassemble 195 pays, est chargé de la mise en œuvre de la Convention pour la protection du patrimoine mondial culturel et naturel de l’Unesco. Il s’est réuni à New Delhi, du 21 au 31 juillet dernier, pour sa 46e session. Le Comité a ainsi décidé à l’unanimité d’inscrire « Te Henua Enata – les îles Marquises » (la Terre des Hommes, en marquisien) au patrimoine mondial de l’Unesco.
Un archipel exceptionnel
Au centre du Pacifique, l’archipel marquisien (12 îles hautes principales, dont 6 habitées) est un endroit privilégié pour la conservation de la biodiversité terrestre et marine du Pacifique. L’archipel abrite des oiseaux marins parmi les plus diversifiés du Pacifique Sud. Quant aux eaux marquisiennes, elles sont reconnues parmi les dernières aires marines de nature sauvage de la planète. Elles abritent 40 espèces emblématiques : raies, requins et dauphins, etc.
L’archipel des îles Marquises devient le 53ème bien français inscrit à l’Unesco
La candidature a été portée par le gouvernement de Polynésie française et la communauté de communes des îles Marquises, appuyée également par le ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, ainsi que le ministère de la Culture.
« Te Henua Enata – les îles Marquises » fait ainsi partie des 6 lieux emblématiques des Outre-mer français inscrits au patrimoine de l’Unesco avec les Lagons de Nouvelle-Calédonie : diversité récifale et écosystèmes associés (2008) ; les Pitons, cirques et remparts de l’île de La Réunion (2010) ; Taputapuātea, en Polynésie française (2017) ; les Terres et mers australes françaises (2019) ; et enfin les Volcans et forêts de la Montagne Pelée et des pitons du nord de la Martinique (2023).
Pour préserver ce patrimoine exceptionnel, des décennies d’engagement des Marquisiens ont été nécessaires et l’adhésion des associations locales au projet a été déterminante. Les acteurs impliqués vont désormais s’atteler à poursuivre les actions pour la préservation de l’archipel au travers d’une coopération internationale visant à concilier la nature et la culture comme patrimoine indissociables de la diversité planétaire. Le plan de gestion du bien formule ainsi des ambitions collectives pour les quinze prochaines années et des engagements partagés devant la communauté internationale.