Même s’ils n’étaient qu’une poignée d’adolescents âgés de 12 à 17 ans à participer durant cette semaine au stage de cinéma proposé par le Pôle culturel, les petits plats ont été mis dans les grands afin de les initier au 7e art. « L’Été Culturel clôture en quelque sorte la saison, nous proposons alors des stages pour les jeunes autour d’activités artistiques. Cette semaine est consacrée au cinéma, les jeunes que nous encadrons partent de rien sur ce sujet…Aussi nous leur avons préparé des interventions avec différents professionnels du milieu du cinéma », explique Théo Burgos, médiateur culturel au sein du Pôle de Chirongui.
Pour l’occasion des visioconférences étaient organisées durant toute cette semaine avec des professionnels couvrant différentes disciplines. « Ce sont des rencontres par écran interposé avec des interactions sous forme de master class si l’on veut, où les intervenants parlent d’eux, de leur métier, de leur parcours professionnel mais aussi et surtout de leur passion pour le cinéma », ajoute Théo.
Une petite semaine pour se mettre dans la peau d’un cinéaste
Ainsi le premier jour du stage un scénariste leur a expliqué ce qu’était un scénario, comment cela s’écrit et comment cela se compose. Des extraits de films leur ont été diffusés entrainant ainsi des questions et des analyses scéniques. Le deuxième jour, mercredi, les élèves ont échangé sur le thème de la réalisation avec Isabelle Fougère et Miquel Dewever-Plana, journalistes et réalisateurs de plusieurs documentaires dont Alma, une enfant de la violence, qui a remporté le Visa d’or 2013 du web documentaire. Jeudi, ils ont eu droit à une initiation au montage et tout ce qui concerne la post-production (ndlr, l’ensemble des opérations qui finalisent la fabrication d’un film : mixage audio, conformation, étalonnage, …).
Aujourd’hui, dernier jour du stage les adolescents vont rencontrer ce matin des membres de l’équipe du film Koungou, que l’on ne présente plus, afin d’échanger sur le métier de cinéaste. Pour Théo Burgos, l’objectif de ce stage est d’une part de les initier au 7e art, parfois trop lointain de la jeunesse mahoraise, mais c’est aussi l’occasion pour ces jeunes Steven Spielberg en devenir de se « frotter » prochainement à la réalisation d’un court métrage. « L’idée, dans un deuxième temps, serait qu’ils participent dans quelques semaines, sans doute après la rentrée scolaire, à un concours de court métrage filmé avec un téléphone. Ils sont motivés, ils se posent des questions et sont curieux de savoir comment cela se passe ».
En attendant, la semaine prochaine sera consacrée à un stage de cirque et de graffiti avec pour point d’orgue un spectacle intitulé « Essorage ».
B.J.