La 3ème édition de la « Nuit de l’orientation », organisée par la CCI, s’est étrangement tenue en pleine journée ce mercredi au PER de Coconi. « C’est un évènement national organisé par toutes les CCI de France qui se tient normalement de 16h à 21h. Mais, à Mayotte, nous avons demandé à pouvoir le faire en journée à cause de l’insécurité », explique Sinda Ramadani-Toto, l’adjointe de direction du pôle formation de la CCI Mayotte et « pilote » de l’évènement.
Evènement devenu incontournable sur le territoire, il a pour objectif de permettre aux jeunes à partir du collège de rencontrer des professionnels venus du monde de l’entreprise, de celui des associations, mais aussi des responsables de centres de formation, des CCAS, de la mission locale et même des communautés de communes. Bref, toutes les structures susceptibles d’aider les jeunes à trouver leur voie professionnelle étaient présentes ce mercredi avec un total de 60 exposants. « Nous devons être en capacité de tous nous réunir afin de donner aux jeunes un large panel de toutes les possibilités qu’offre le territoire », a affirmé Sinda Ramadani-Toto.
5 établissements scolaires étaient au rendez-vous
Le Rectorat a fait venir des classes de lycéens issus de 5 établissements de l’île. Même si, théoriquement, l’évènement s’adressait aux jeunes depuis le collège, la CCI Mayotte a décidé cette année de l’axer en priorité sur les lycéens, davantage dans l’urgence de trouver leur voie que leurs camarades plus jeunes. La question de l’alternance, fortement encouragée à Mayotte, a été largement abordée à travers des témoignages de jeunes venus relater leur parcours. « Il est important que les jeunes ne rencontrent pas que des professionnels, mais aussi d’autres jeunes en cours de formation desquels ils peuvent s’inspirer », estime l’adjointe à la direction de la CCI. Les recruteurs ont aussi pu évoquer leurs propres problématiques au cours de la table ronde « Recruter des jeunes en alternance : quels enjeux pour les entreprises et les collectivités, pour quels métiers d’avenir ? ».
Les structures d’aide à la création d’entreprises comme Créapépite ou la couveuse Oudjerebou avaient aussi leurs stands pour informer sur ce sujet d’autant plus important que Mayotte est en manque cruel d’entreprises. L’idée que « la réussite professionnelle passe par le fonctionnariat » a en effet longtemps été ancrée dans les esprits des habitants de l’île, mais les jeunes s’intéressent de plus en plus à l’entreprenariat à l’heure actuelle. Une bonne chose pour l’avenir du territoire ! La CCI propose aussi désormais des formations d’anglais, cette « clé qui ouvre les portes du monde », afin d’élargir leurs possibilités de mobilité. Au vu de la forte démographie du territoire, il est en effet évident que tous les jeunes ne trouveront pas de travail sur l’île et les institutions les encouragent de plus en plus à s’ouvrir à l’international.
N.G