En raison de la progression du choléra sur le territoire, les autorités sanitaires avaient réalisé des prélèvements dans plusieurs cours d’eau de Koungou, puisqu’au sein de cette commune, un foyer de choléra était toujours actif.
Du choléra trouvé mais pas de toxine
Au total, cinq points avaient fait l’objet de prélèvements. Un prélèvement à la source de Kakawéni, trois prélèvements dans le quartier de Kirson, et un prélèvement à Kokoforo, à Koungou. D’après l’ARS, il ressort que sur les cinq points de prélèvements réalisés, trois ont été positifs à la souche vibrio cholerae O1, mais sur ces trois échantillons positifs, aucune toxine cholérique n’a été retrouvée. L’autorité sanitaire précise que les échantillons positifs (O1) correspondent donc « à la souche vaccinale ». Les résultats reçus ne montrent donc « pas de souche épidémique du choléra. »
Des premiers résultats à prendre avec des pincettes
Mais à la lecture de ces résultats exploratoires, l’autorité sanitaire souhaite rester « prudente », au regard du débit de ces cours d’eau, rendant « difficile » la réalisation des prélèvements : « La rivière coule en continu, il est ainsi fort possible qu’au moment des prélèvements, il n’y ait pas eu de souche épidémique du choléra, mais il est possible que quelques minutes après, la souche ait pu passer ».
D’après le laboratoire Eau de Paris, qui a réalisé ces analyses, ces résultats ne peuvent ainsi pas exclure la présence de la bactérie pathogène dans l’eau de ces rivières au regard des problèmes d’échantillonnage. Le laboratoire a également suggéré à l’ARS de réaliser d’autres prélèvements dans ces zones à risque épidémique.
Les cas concernés vivent aux abords des rivières
Ces résultats pourraient ainsi être pris avec « précaution » car selon les autorités sanitaires « la rivière est un facteur de diffusion du choléra » et « la localisation des cas est souvent aux abords des rivières ».
La semaine dernière, Santé publique France, avaient identifié que les derniers cas recensés à Koungou, Passamainty et Mtsangamouji, utilisaient l’eau des rivières pour « se laver et faire la vaisselle », avant d’ajouter : « Un grand nombre de cas déclarent se servir de l’eau de rivière pour leur hygiène, faire leur lessive et ainsi certains usages alimentaires peuvent suivre. »
Mathilde Hangard