Entre septembre et décembre 2023, des ateliers et des échanges ont été organisés dans chaque territoire ultramarin et dans chaque DROM, ainsi qu’en Nouvelle-Calédonie, Polynésie et à Wallis-et-Futuna, afin que les acteurs locaux puissent partager leurs connaissances et réfléchir à des propositions concernant la construction durable en Outre-mer. En amont de ces ateliers, cinq webmaster classes ont été données sur des thématiques complémentaires. Au total, ce sont près de 290 contributeurs locaux qui se sont mobilisés.
L’objectif de ces assises est de proposer des référentiels adaptés aux spécificités des territoires ultramarins mais également de provoquer le partage d’expériences des différents acteurs ultramarins de la construction et d’amorcer une réflexion sur des actions coordonnées et pérennes. Plusieurs organismes et associations étaient présents pour assister aux différentes tables rondes et aux ateliers de restitution parmi lesquels l’association Art Terre Mayotte qui participe à la sensibilisation et à la médiatisation autour de la brique de terre compressée (BTC) au travers d’expositions et d’ateliers de présentation.
Plusieurs ateliers pour réfléchir à une construction plus durable dans les territoires ultramarins
Il a ainsi été question notamment de « Gouvernance et pérennité des actions » ; de « Contributions scientifiques locales » ; de « Capitalisation de savoir-faire et utilisation de produits issus de zones géographiques proches » ; d’« Adaptation et production de référentiels techniques » ou encore d’« Adaptation et production de référentiels vis-à-vis des usages et spécificités culturelles ». Concernant les deux dernières thématiques auxquelles participait l’association Art Terre Mayotte, les experts ultramarins ont formulé un certain nombre de propositions pour la production des référentiels techniques adaptés qui serviront la filière de demain. A savoir d’une part, la simplification des démarches de construction, la nécessité d’adapter des DTUs qui ne sont aujourd’hui que partiellement applicables, ou encore sur l’intégration des matériaux locaux, biosourcés et géosourcés qui peinent à être référencés. Et d’autre part, concernant la dernière thématique, les premières propositions portent sur le développement de l’architecture vernaculaire, qui d’une certaine manière contribue à la résilience des territoires.
Pour Nejia Ferjani, directrice d’IMAGEEN et pilote du projet COCO, « Ces assises ont donné l’occasion de mettre autour de la même table des acteurs de la construction de différents horizons et de différents territoires pour la mise en commun des expériences, du savoir-faire et le meilleur des idées testées pour une construction réellement durable ».
Enfin, l’ensemble de ces propositions seront consignées dans un livre blanc qui sera présenté et publié en octobre 2024.