La Reine du Ping fait briller le tennis de table féminin

Première édition et premier succès pour La Reine du Ping, événement 100% féminin organisé ce dimanche 2 novembre à la MJC de Dembeni par la Ligue Mahoraise de Tennis de Table (LMTT). Entre tournoi libre, animations, petit-déjeuner et rencontres sportives inspirantes, la matinée a mis le sport féminin à l’honneur et annoncé une nouvelle dynamique pour le ping-pong mahorais.

Le ping-pong féminin à l’honneur

La journée a débuté tôt dans une ambiance sportive et conviviale, autour d’un tournoi libre entre participantes, accompagné d’un petit-déjeuner composé de box gourmandes et de jus de fruits frais locaux.

Finale de la Reine du Ping disputée par Hermine et Laurence

Plus tard dans la matinée, place aux matchs afin de déterminer qui sera la Reine du Ping. Exceptionnellement, les règles ont été allégées pour ce tournoi qui s’est déroulé en 1 set gagnant de 15 points par match sauf pour la finale (2 sets gagnants de 11 points). Après des phases éliminatoires disputées, la finale a couronné Laurence, qui s’est imposée et a remporté la première place. Elle est repartie avec un chèque de 100 euros et un trophée. Hermine a décroché la deuxième place, accompagnée d’un chèque de 70 euros et d’un trophée. Les troisième et quatrième joueuses ont également été récompensées, chacune recevant 50 euros.

Bien que Mayotte compte des joueuses investies, leur nombre demeure insuffisant pour lancer, pour l’instant, un championnat 100 % féminin. Avec cet événement, l’objectif est de combler ce vide et d’initier un rendez-vous annuel majeur pour le sport féminin.

 

JdM : Qu’est-ce qui vous a motivé à lancer cet événement dédié au ping-pong féminin à Mayotte ?

Anelka Said, président du club de ping-pong de Hagnoundrou et chargé de la promotion du ping féminin : Ce qui nous a motivés à lancer cet événement, c’est avant tout le fait de promouvoir le ping-pong et surtout le côté féminin parce qu’on n’a pas assez de femmes. Jusqu’à maintenant, on avait que des championnats mixtes. Ça veut dire qu’on a quand même des femmes qui jouent, mais elles ne sont pas assez pour pouvoir lancer un championnat 100% féminin.

Quels sont les objectifs de La Reine du Ping à court et long terme pour le développement du ping féminin ?

Notre objectif, c’est d’avoir plus de femmes dans différents clubs et pouvoir lancer un championnat spécial féminin comme dans les autres départements et en métropole.

Comment les clubs mahorais se sont mobilisés pour soutenir cette initiative ?

Il faut savoir que depuis cette année, en R2, on a lancé le championnat mixte avec au minimum une femme par match. Cela nous a permis dans chaque club de faire l’effort d’avoir des femmes car il y en a, mais la plupart étaient plus dans l’administration, donc on a souhaité les pousser aussi à venir jouer en compétition. Aujourd’hui, on a lancé cet événement et dans la continuité on espère qu’il y en aura d’autres qui suivront.

Quel message souhaitez-vous transmettre aux jeunes filles et aux femmes qui hésitent encore à se lancer dans ce sport ?

Pour celles qui hésitent encore, malheureusement le tennis de table n’est pas très connu ici à Mayotte. C’est pour cette raison que l’on a organisé cet événement pour le faire découvrir et montrer que c’est aussi un sport. On s’amuse beaucoup dans ce sport-là et puis ce n’est pas aussi difficile qu’on pourrait le penser. Le tennis de table est aussi pratiqué par des femmes qui arrivent à tenir tête et à battre des hommes. C’est vraiment un sport pour tout le monde.

Est-ce qu’on peut espérer que la Reine du ping devienne un rendez-vous régulier à Mayotte ?

C’est une première édition, et en tant que chargée du développement du ping-pong féminin à la Ligue, j’espère que l’on pourra continuer avec l’aide de la DRAJES et des différentes collectivités de la fédération. En tout cas, on fera le nécessaire pour qu’il y ait d’autres éditions dans différents endroits. Aujourd’hui, on a choisi Dembéni parce que c’est un peu le centre et puis on a été bien accompagnés par la collectivité de cette commune. On espère le faire au moins une fois par an et peut-être plus.

Les participantes témoignent…

Qu’est-ce qui vous a motivée à participer à cet événement aujourd’hui ?

Angatahi : Ce qui m’a motivée, c’est le concept en lui-même. Le fait de mettre les femmes à l’honneur et de faire connaissance avec d’autres personnes, de découvrir plus ce sport car j’ai déjà fait du tennis de table à l’école mais je n’en avais jamais fait hors cadre scolaire.

Doobeseke : J’ai toujours été la seule femme à jouer et là, me retrouver avec d’autres femmes d’un très bon niveau, ça fait vraiment plaisir. Ma motivation, c’était de voir d’autres joueuses.

Ilayra : J’ai voulu participer à cet événement pour découvrir ce que ça fait de jouer au ping-pong et m’amuser un peu.

Yagmur : C’est la découverte de ce sport qui m’a motivée à participer à cet événement parce que je n’en avais jamais fait et je le trouve intéressant.

 

Qu’avez-vous pensé de cette journée de la Reine du ping ?

Angatahi : J’ai aimé cette journée parce qu’elle m’a permis de faire du sport. J’en fais régulièrement mais actuellement je ne peux pas trop en faire car j’ai des examens. J’ai donc profité de cette occasion pour reprendre un peu le sport.

Doobeseke : Je trouve que c’était très bien organisé. On a été très bien reçues entre les repas et les jus locaux frais. Franchement, on s’est senties réellement traitées comme les reines du ping !

Ilayra : Elle a été très amusante et motivante, ça m’a donné de l’énergie !

Yagmur : Je trouve que c’est une belle initiative pour mettre en valeur le sport féminin parce qu’il n’y en a pas beaucoup à Mayotte.

 

Souhaiteriez-vous voir plus d’initiatives sportives dédiées aux femmes sur l’île ?

Angatahi : Oui j’aimerais voir plus d’événements sportifs féminins dans des sports tels que le basket, le handball et le rugby aussi.

Doobeseke : Oui, je souhaiterais qu’il y ait plus d’événements dédiés au sport féminin, notamment pour le football et le basket.

Ilayra : Oui j’aimerais voir plus souvent ce genre d’initiatives pour les femmes, également pour le tennis et le football.

Yagmur : J’aimerais voir plus d’événements sportifs féminins dans le basket, le foot et le rugby car ces sports ne sont pas que pour les garçons.

Nayar Said Omar

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