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Les maires de Mayotte s’adressent au préfet Thierry Suquet

Dans un courrier adressé au préfet de Mayotte, l’association des maires et des présidents d’intercommunalités de l’île ont fait part de leurs inquiétudes concernant l’insécurité et les actes de violence inacceptables qui touchent notre territoire. Ils ont organisé ce lundi matin une marche vers la préfecture pour dire Non à l’insécurité et aux actes de violences et OUI à la restauration de l’autorité de l’État et de l’État de droit à Mayotte.

L’insécurité le nerf de la guerre

Les édiles ont communiqué au préfet de Mayotte, Thierry Suquet, leurs principales doléances et se sont engagés à faire un bilan trimestriel des actions et à y apporter les ajustements nécessaires. Plusieurs volets ont ainsi été abordés notamment sur l’insécurité et les actes de violence. Ils demandent ainsi de « décréter l’état d’urgence sécuritaire sur le territoire.

De déployer en urgence de renforts des forces de l’ordre et de sécurité, police et gendarmerie (CRS, GIGN, RAID) et de moyens pour assurer la sécurité des biens et des personnes et de créer une unité spécialisée dans la lutte contre les violences urbaines. De mettre rapidement en place et de façon opérationnelle les 2 brigades degendarmerie programmées à Tsingoni et à Bandraboua.

D’assurer la sécurité des frontières pour limiter la pression ingérable que fait peser l’immigration clandestine sur tous les services publics du territoire.

De renforcer et de positionner les intercepteurs maritimes de la gendarmerie sur l’ensemble du territoire en élargissant la zone maritime d’intervention jusqu’à 24 miles marin (38,6 km) pour lutter efficacement contre l’immigration clandestine.

De changer de doctrine en matière d’interventions des forces de l’ordre car « nous ne sommes plus confrontés à de simples troubles à l’ordre public mais à des véritables actes de terrorisme et à une prise en otage de l’île par des terroristes ».

D’utiliser d’autres moyens d’interventions innovants (drones, munitions non létales etc…), autres que les gaz lacrymogènes, pour identifier et lutter efficacement contre les bandes de terroristes.

D’accompagner et de soutenir financièrement les communes et les EPCI dans la montée des effectifs et en compétences des polices municipales et des moyens de vidéosurveillance.

De mettre en place une police des transports publics sous l’autorité de la police nationale pour mettre fin aux faits de délinquance, de crime et de dégradation dans les transports scolaires et collectifs.

De renforcer les centres éducatifs fermées pour placer les mineurs multirécidivistes à la suite d’actes délictueux ou criminels et d’activer la solidarité nationale en répartissant ces criminels dans les différents établissements (maisons d’arrêt, centres de détention et établissements pénitentiaires pour mineurs) du pays.

D’activer de façon SERIEUSE la commission de retrait des titres de séjour des parents dont les enfants sont impliqués dans les violences et de renforcer le fond interministériel de prévention de la délinquance (FIPD).

Mettre fin au squat à Cavani

Concernant le squat au stade de Cavani, les élus demandent au préfet de prendre des mesures urgentes pour expulser les squatteurs d’origine africaine.

D’annuler l’arrêté préfectoral d’agrément de domiciliation de 4.000 demandeurs d’asile du 19 septembre 2023 délivré à l’association SOLIDARITE MAYOTTE.

De nouer des contacts diplomatiques avec les pays africains concernés par cette immigration afin de faciliter le retour des immigrants déboutés du droit d’asile dans leurs pays d’origine.

Lutter efficacement contre l’habitat insalubre

Enfin sur l’habitat insalubre les maires souhaitent « faire accélérer les procédures et faciliter les décisions de démolition de bidonvilles et d’habitats insalubres.

De développer les structures d’hébergements provisoires pour une mise en œuvre efficace de l’article 197 de la loi Elan.

D’augmenter le délai de délit de flagrance permettant la démolition d’habitats informels au-delà des 48 h actuels.

D’accélérer les procédures concernant les marchands de sommeil (appui de l’Etat pour faire condamner, accélérer l’examen des plaintes contre les hébergeurs d’ESI et ceux qui mettent à disposition des parcelles) ».

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