Les organisations syndicales CGT, FSU et Solidaires appellent à une grève interprofessionnelle nationale et à se mobiliser le 29 septembre 2022 pour revendiquer des hausses de salaire, « un monde d’après » de justice et de progrès sociaux. En local, de nombreuses revendications refont surface.
Et à Mayotte, ces progrès sociaux se traduisent en 9 points, que rappelle la CGT Ma de Salim Nahouda, ancien président de la CSSM : l’application des conventions collectives nationales, la convergence des minimas sociaux, dont l’alignement des retraites sur les retraites nationales « avec un minimum à 1000€ conformément à la déclaration du Président de la République », l’alignement des SMIC brut ce qui implique de rehausser les cotisations salariales et patronales, la reconnaissance de l’ensemble des anciennetés de service pour les fonctionnaires anciennement Collectivité départemental et un reclassement, correspondant à un engament gouvernemental de 2016, l’application de la sur-rémunération au même niveau que celle appliquée à La Réunion (53%) pour la fonction publique, l’application du code de la sécurité sociale, la généralisation des mutuelles santé pour tous les travailleurs, et l’application de la complémentaire santé solidaire (CSS).
Quant au 4 mesures de justice inscrites par le syndicat, on trouve l’évolution du statut de l’électricité de Mayotte (EDM) à EDF Systèmes Énergétiques Insulaires prônée par le secrétaire départemental de la CGT Ma qui y travaille, la révision et l’évolution de la gouvernance et du statut du port de Longoni en « Grand Port Maritime », également une voie sur laquelle s’était engagé le gouvernement, garantir la sécurité des biens et travailleurs du département en tout lieu, et des moyens massifs pour un vrai développement de nos services publics de la santé et de l’éducation.
La CGT-Ma exige « l’ouverture des négociations avec les pouvoirs publics et patronal dans le
meilleur délai », et donne rendez-vous le 29 septembre à 8h sur la place de la République.
Pour la FSU et l’UNSA éducation, les mesures gouvernementales annoncées sur le pouvoir d’achat « sont en dessous de la situation de paupérisation de la population »: « La loi votée cet été se contente de poser quelques rustines. A travers les exonérations de cotisations, elle ampute le salaire socialisé, fragilisant la protection sociale. »
Il est demandé comme la CGT Ma, une indexation « à minima alignée sur celle de la Réunion », de 53%, le dispositif REP+ sur tout Mayotte, de la maternelle au lycée, l’application de l’IRCANTEC pour TOUS avec une mesure rétroactive, une ISG par agent affecté à Mayotte et non UNE par couple, une hausse du point d’indice et une révision des grilles indiciaires, 300 euros de plus pour tous les personnels du 1er degré, une revalorisation des bourses étudiants et de l’allocation rentrée scolaire ainsi que l’alignement des minimas sociaux sur le national.
La FSU et l’UNSA Education Mayotte appellent « à une journée de grève qui doit s’inscrire dans une mobilisation large et dans la durée », et donnent rendez-vous devant le rectorat le 29 septembre à 8h30.