Des secteurs vitaux fragilisés
– Transports maritimes (STM – barges) : un préavis de grève illimitée menace la continuité des liaisons entre Petite-Terre et Grande-Terre. Ces perturbations compliquent les déplacements quotidiens, ralentissent la circulation des marchandises et fragilisent des centaines d’entreprises dépendantes de ce service.
– Services publics (France Travail) : la grève illimitée engagée par les agents traduit des conditions de travail jugées insoutenables. Mais ses conséquences dépassent largement le cadre administratif :
– retards de paiement des factures dues aux organismes de formation, qui se retrouvent dans des situations financières critiques ;
– interruptions dans la rémunération des stagiaires de la formation professionnelle, accentuant la précarité des publics concernés ;
– retards importants dans l’instruction des dossiers, compromettant la fluidité des parcours d’insertion ;
– blocage dans la validation des listes et des dispositifs d’accompagnement, générant une désorganisation profonde pour les employeurs comme pour les bénéficiaires.
– Électricité de Mayotte (EDM) : le conflit en cours depuis plusieurs mois continue d’affecter la fourniture d’électricité. Les coupures entraînent des conséquences immédiates sur la production, la conservation alimentaire, la santé et l’ensemble du fonctionnement économique.
« Ces mobilisations surviennent dans un contexte où les entreprises locales restent fragilisées par des crises successives. Retards de production, pertes financières, incertitudes pour les investisseurs et climat social tendu : la répétition de ces mouvements ajoute un facteur d’instabilité pour l’activité, l’emploi et la confiance indispensable au développement du territoire.
Le MEDEF Mayotte reconnaît pleinement le droit de grève et la légitimité de certaines revendications, mais attire l’attention sur les conséquences disproportionnées que ces blocages peuvent avoir sur l’économie locale et sur la vie quotidienne des Mahorais.
Il appelle à préserver l’intérêt général en veillant à la continuité de services essentiels que sont l’énergie, les transports et l’accompagnement à l’emploi », écrit Fahardine MOHAMED, le Président du MEDEF Mayotte dans ce communiqué.
Il insiste par ailleurs sur la nécessité d’un dialogue social responsable et constructif, « seule voie pour aboutir à des solutions durables et partagées ».
Le MEDEF Mayotte appelle ainsi solennellement l’ensemble des acteurs concernés : syndicats, directions, pouvoirs publics, à prendre leurs responsabilités et à privilégier l’écoute et la concertation. « Mayotte ne peut se permettre une crise sociale prolongée qui compromettrait son avenir économique et social. Chaque jour de blocage pèse sur les entreprises, désorganise la société et retarde les perspectives de relance. Dans un territoire déjà confronté à de nombreux défis, l’urgence est à la responsabilité, à l’apaisement et à l’action collective ».