Deux semaines après l’arrivée des sapeurs-sauveteurs des ForMISC, l’eau potable, issue des prélèvements de la rivière de Coconi dans la commune d’Ouangani, a été distribuée ce lundi à des élèves de l’île.
Les 40 militaires de la Sécurité civile du Détachement traitement de l’eau (DTE) avaient installé leur unité de potabilisation le 20 septembre dernier en présence du préfet de l’eau Gilles Cantal. L’eau de la rivière, une fois pompée, passe par un mécanisme d’ultrafiltration (bâche, membrane, filtre à sable, décantation, charbons actifs, etc.) ce qui permet d’enlever tous les éléments indésirables de l’eau. Elle est ensuite désinfectée par des lampes ultraviolettes, avant d’être chlorée afin d’éliminer tous les micro-organismes. « Cet ensemble des processus garantit que le produit soit potable, et que cette qualité soit stable dans le temps pour les consommateurs », indique l’ARS Mayotte.
Elle est ensuite stockée dans des citernes souples en attendant d’être distribuée. Auparavant, un échantillon avait été envoyé pour analyse, l’ARS était en attente des résultats. Ils sont bons, et ce lundi matin, était donc organisée au collège de Mgombani à Mamoudzou une distribution d’eau en sachet.
L’eau ensachée
Car suite aux travaux de raccordement du collège au chemin de l’eau, des analyses sanitaires dans l’établissement avaient conduit l’ARS Mayotte à déclarer l’eau non potable par précaution. Ce sont donc 1.450 sachets d’eau potable qui ont été distribués aux élèves ce lundi matin. Les mesures de vigilance ont été levées en fin de matinée.
La distribution a été encadrée par l’établissement scolaire, appuyée par le personnel de la sécurité civile. L’ARS recommande de consommer l’eau dans les 72 heures après la production des sachets, selon les consignes qui y sont apposées.
Des contrôles sont réalisés au minimum une fois par jour par la sécurité civile sur le site, afin de s’assurer que la qualité de l’eau produite demeure conforme aux exigences sanitaires. L’ARS indique réaliser régulièrement des analyses complémentaires pour consolider ce suivi quotidien.
« Nous pouvons produire jusqu’à 200 m3 d’eau par jour en fonction de la qualité de l’eau puisée », avait indiqué le commandant Luc, Chef du détachement de traitement de l’eau des ForMISC. C’est-à-dire moins de 1% de notre consommation, mais bien utile en cas de distribution à opérer en urgence.
D’autres opérations pourront être menées dans des établissements scolaires, non raccordés au chemin de l’eau et dans tous les établissements où des cas de non-conformité sanitaire seraient signalés dans un secteur.
A.P-L.