Un nouveau drame migratoire a frappé Mayotte, lundi 29 septembre. En début de matinée, un kwassa transportant des migrants a chaviré au large de Koungou, au nord de l’île. Le parquet a indiqué que « trois personnes sont décédées » et « ont été retrouvées », parmi lesquelles une septuagénaire et une fillette de six ans.
Un naufrage aux causes encore inconnues
Selon le parquet, « il n’est pas encore à ce stade déterminé les raisons de ce chavirement accidentel, aucun témoin ni embarcation ne s’étant trouvé à proximité au moment du chavirement ». Les secours, mobilisés dès la matinée, ont repêché les corps dans l’après-midi. Des recherches se poursuivent pour vérifier la présence éventuelle d’autres victimes.
Ce naufrage intervient après une nuit marquée par de multiples tentatives de traversées. Quatre kwassas ont quitté l’île comorienne d’Anjouan pour tenter de rejoindre Mayotte. Deux ont été interceptés par les autorités, un est parvenu à accoster, et un dernier a sombré au large de Koungou.
Une route migratoire à haut risque
Située à seulement 70 kilomètres des Comores, Mayotte est l’un des points d’entrée les plus surveillés mais aussi les plus dangereux vers le territoire français. En 2024, 493 kwassa, transportant plus de 6.700 personnes, avaient été interceptés par les forces de l’ordre, selon la préfecture.
Malgré cette surveillance renforcée, les drames se répètent. En novembre 2024, au moins 25 personnes avaient trouvé la mort dans un naufrage au large des Comores. La mer agitée, l’état précaire des embarcations et la pression migratoire rendent ces traversées particulièrement meurtrières.
Alors que le gouvernement promet de « refonder » Mayotte et de renforcer la lutte contre l’immigration clandestine, le chavirage de Koungou rappelle la brutalité de cette route migratoire où chaque tentative peut se transformer en tragédie.
Mathilde Hangard