« L’Assemblée générale des Nations Unies a adopté le 12 septembre dernier la Déclaration de New York sur le règlement pacifique de la question de la Palestine et la mise en œuvre de la solution des deux États. 142 pays ont voté pour, 10 ont voté contre et 12 se sont abstenus dont Madagascar.
Une situation que le leader du parti Tiako i Madagasikara (Tim), Marc Ravalomanana qualifie de « faute ». « Ce silence n’est pas neutre. C’est une faute morale, africaine et diplomatique », a-t-il indiqué dans son communiqué du 16 septembre.
Je suis choqué mais pas surpris par la position du gouvernement malgache sur la question palestinienne.

Madagascar renoue en fait avec un passé de traîtrise envers les peuples opprimés et d’accointance envers l’État hébreu. À son indépendance et sous la gouvernance de son premier président Philibert Tsiranana, Madagascar faisait partie des principaux alliés d’Israël dans notre continent. D’ailleurs, la garde présidentielle dénommée FRS (Force Républicaine de Sécurité) a été formée par les Israéliens. Rajoelina envisage de modifier la constitution pour briguer un 3eme mandat et s’éterniser au pouvoir. Un avis de forte tempête pointe à l’horizon. Il a besoin pour cela d’une coopération sécuritaire de haut niveau avec Israël et son parrain américain. L’alignement de Madagascar sur les positions américano-israéliennes est l’un des signes du déclin de l’influence française dans la zone ô combien stratégique du canal de Mozambique.
Après les Comores sous la coupe de Nour El Fath Azali*, Madagascar tombe à son tour dans l’escarcelle des Américains. Chapeau bas à Mme Claire Pierangelo, « marraine » de Nour El Fath Azali et ambassadrice des États-Unis auprès de la république de Madagascar et de l’Union des Comores !
Abdourahamane Cheikh Ali
Observateur attentif de la politique régionale, l’auteur est également titulaire d’un DESS de droit spécialité « Entreprises, Collectivités Locales Européennes et Coopération » (Université Lumière Lyon 2), d’un diplôme d’attaché de personnel et de relations sociales (FOCOP de Rungis) et d’un diplôme de gestion administrative et financière (ENES de Mvouni)
*Fils du président Azali, nommé Secrétaire général du gouvernement en avril 2025