Depuis plusieurs jours, il est apparemment un souci technique majeur relatif au nouveau logiciel d’inscription universitaire intitulé Pégase. Souci engendrant l’incapacité de centaines d’étudiants de pouvoir amorcer et/ou finaliser leur inscription et qui soulève, selon les écrits officiels de ce communiqué plutôt virulent, la non capacité manifeste au regard de cette proche transformation statutaire.
À cette récente problématique, se greffe également des revendications et besoins antérieurs propres aux logements étudiants et la mise en place efficiente d’un Crous, toujours non existants, ou encore l’absence d’un réseau internet sur le site, en plus d’un espace d’étude manquant. Divers point soulevés dans ces officiels écrits où le besoin d’indépendance total de cette université est demandé sans tutelle ni assujettissement d’autres universités quelles soient voisines ou métropolitaine : « Une transformation qui n’est pas à la hauteur des enjeux pour les étudiant·e·s mahorais·es (…) Nous exigeons un investissement massif de la part de la direction du Cufr qui après 10 ans de création, n’a prévu aucun dispositif permettant aux étudiant•e•s de mener leur vie dans des conditions dignes (…) Ainsi nous exigeons du Cufr, le retrait de ce nouveau statut et de renoncer à toutes mesures progressives. Les étudiant·e·s mahorais·es ne méritent-ils pas l’adoption du droit commun ? Il en va de leurs avenirs… ».
Joint par téléphone, le directeur du futur Institut universitaire de Mayotte, Abal-Kassim Cheik Ahamed a joué la carte de la transparence reconnaissant l’impact actuel de ce problème technique mais qui n’impute ne rien la bonne rentrée des étudiants : « Afin de palier avec efficace réactivité à ce problème, il a été convenu avec l’administration que les élèves concernés par ces soucis logistiques informatisés soient tout de même autorisés à se rendre en cours. La finalisation de leur inscription pourra se faire ultérieurement. Sur 2 000 étudiants, déjà plus de la moitié d’entre eux ont un numéro attribué. C’est un logiciel bien plus complet et fiable qu’avant, nous nous modernisons et cela peut aussi être synonyme de couacs mais en aucun cas il n’y a intérêt à alimenter des stériles polémiques. Mayotte n’est et ne sera une Université au rabais.
Je pense que nous avons avant tout besoin d’une mobilisation certes mais constructive et bienveillante. Dénoncer sans apporter de solution n’a jamais fait avancer les choses. Nous serons toujours à l’écoute de nos étudiants, c’est essentiel. Beaucoup de changements et d’évolution ont été apportés au cours de ces 5 dernières années et encore plus depuis ces derniers mois. La vraie question est, qu’est ce que l’Université de demain ne pourra pas faire ? Les acteurs concernés par les questions soulevées notamment en matière de logement Crous ont été rapidement engagés par notre direction. Il est question d’un ensemble de facteurs et intervenants à mobiliser notamment en matière de foncier, de transports etc. Je ne fais pas de politique, je suis un scientifique. À l’Université, la parole se doit d’être libre mais je me répète, critiquer pour critiquer et pointer du doigt ce qu’il ne va pas et omettre tout ce qui a déjà été apporté en terme évolutif, n’est ni constructif ni sain. Mobilisons nous, oui mais pour apporter et trouver ensemble des solutions et non l’inverse ».