« C’est un moment important pour l’aide aux familles. C’est la troisième convention de la sorte que nous signons avec le Département, se félicite Ahmed Ali Mondroha, Directeur de la Société immobilière de Mayotte (SIM). L’objectif de ce dispositif est d’aider les familles dans le besoin qui ne peuvent prétendre à un logement social d’accéder à la propriété », ajoute-t-il. Pour cela, le Conseil départemental leur donne une somme pour qu’elles puissent rembourser leur prêt immobilier ou leurs arriérés.
« C’est en quelque sorte un soulagement pour la SIM, confie son directeur. Car c’est elle qui a avancé les financements et les travaux dans le cadre des LATS (logement en accession très sociale). Nous allons ainsi diminuer les problèmes de trésorerie… ». Les logements qui ont été ainsi financés par la SIM sont, ce que l’on appelle, les « cases SIM » qui vont du T3 au T5 et sont réparties sur l’ensemble de l’île. Des familles sont ainsi venues de Bouéni, de Sada, de Poroani, ou encore de Chirongui.
« Toutes les familles qui vont bénéficier de cette aide sont propriétaires du terrain sur lequel a été construite leur case. Le foncier leur appartient, rappelle Ahmed Ali Mondroha. Nous, nous ne sommes qu’un opérateur ayant reçu l’agrément de l’État pour pouvoir procéder à ces constructions. Les familles, elles, bénéficient de subventions », précise-t-il.
Avoir un chez soi
Le vice-président du Conseil départemental chargé de l’action sociale, Madi Velou, ne cache pas son enthousiasme à l’idée de pouvoir aider les familles les plus démunies à devenir propriétaires de leur logement. D’autant plus que certaines d’entre elles y vivent depuis de nombreuses années. « Le Conseil départemental aide et accompagne financièrement les familles qui sont dans le besoin, celles qui n’ont pas encore réussi à payer la totalité de leur prêt ou qui ont des arriérés. Pour les familles mahoraises il est important d’avoir un chez soi, car tout le monde ne peut pas accéder à un logement proposé par les bailleurs privés », explique l’élu. La participation du Département peut ainsi s’élever à 25.000 euros maximum par famille. « Aujourd’hui nous sommes montés jusqu’à un peu plus de 18.000 euros pour une famille, les autres ont eu des aides légèrement inférieures. Aussi nous serons toujours au rendez-vous pour accompagner les familles », poursuit Madi Velou.
Pour bénéficier de cette aide voulue et mise en place par le Conseil départemental, il faut remplir certains critères, sociaux notamment. « Les dossiers sont montés par la DEAL (Direction de l’Environnement, de l’Aménagement, du Logement et de la Mer) qui nous les transmet. Puis les travailleurs sociaux vont enquêter sur le terrain afin de vérifier et sélectionner les familles les plus nécessiteuses. Une fois cette étape établie, les dossiers passent devant une commission pour être définitivement validés », explique le vice-président en charge de l’action sociale.
Hier ce sont ainsi seize familles qui ont signé une convention afin d’avoir des aides financières pour un montant avoisinant les 250.000 euros. « Et à ce jour ce sont environ une centaine de familles mahoraises qui ont pu bénéficier de ce dispositif mis en place par le Conseil départemental », assure Madi Velou.
B.J.