Qu’il soit question de moyens terrestres, nautiques ou encore aériens, tout y était. Les institutions du Cross Sud océan Indien, de la Préfecture, des Affaires maritimes, de la Gendarmerie mais également du Service départemental d’incendie et de secours de Mayotte, tous étaient présents, notamment sur l’eau. Nous pouvions dénombrer 7 embarcations de capacité plus ou moins grande en fonction de leurs respectives missions, ainsi que l’appui de l’écureuil volant AS 350 JED (hélicoptère) dédié, dans ce cas précis, à ses missions de recherche, de renfort et d’hélitreuillage.
Homme à la mer présentant une suspicion de fracture, une victime en situation d’urgence absolue ayant nécessité d’être évacuée par les airs ou encore recherche et sauvetage de naufragés dans une embarcation de secours, les scénarios étaient bien ficelés et cet exercice de simulation, grandeur nature, étaient l’opportunité pour chacun d’apprendre à travailler ensemble, de consolider ses acquis ou justement de voir là où ça pêche. Un exercice annuel indispensable pour l’ensemble des acteurs concernés dévoilant aussi « les importants dispositifs et moyens mis en place par l’État au profit des citoyens mahorais » comme le rappelle Alice Gaillard, cheffe du service opérations sauvetage au sein du Cross SOI.
Des rappels indispensables
Dans ses souhaits de sensibilisation et de prévention, le Cross océan Indien déploie tout une campagne de communication en lien avec les règles élémentaires de prudence ainsi que les procédures à appliquer en cas d’accident qui survient sur les plages mais aussi, et surtout, dans l’eau car Mayotte est malheureusement, principalement par méconnaissance de la marche à suivre, le département qui comptabilise le plus de décès par noyade (baigneurs, pêcheurs, pratiquants de loisirs nautiques ou bien de sports sous-marins) soit 4 décès et 1 disparition.
Pour que tout un chacun puisse être acteur du sauvetage plus ou moins direct d’une personne lié à la mer, un seul numéro d’urgence : le 196 et par VHF en mer le canal 16 en demandant le Cross.
Présentation du CROSS
Le Centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage Sud océan Indien fait partie, au niveau international, du réseau des centres de coordination des secours maritimes. Chargé de surveiller et d’agir dans sa zone de responsabilité de 5,6 millions de km2, il est à la baguette initiatrice et coordinatrice de la mise en place des moyens et secours adaptés à chaque situation de détresse. Professionnels de la Marine marchande, pêcheurs, privés, plaisanciers ou encore pratiquants de sports nautiques, tous les appels en provenance des usagers de la mer transitent par les filets des équipes du Cross avant déploiement des secours de circonstance.
Les bénévoles de la société nationale de sauvetage en mer (SNSM) sont les premiers partenaires nautiques du Cross SOI pour les opérations de recherche et de sauvetage, suivis de près par les embarcations légères des services départementaux d’incendie et des secours (SDIS). À cette configuration s’inclut aussi la possibilité pour le Cross de demander les renfort et déroutage d’un navire s’il se trouve à proximité de la situation d’urgence identifiée.
Quelques chiffres
Le Cross SOI c’est :
- 699 alertes traitées ;
- 422 navires impliqués ;
- 493 opérations Secmar* coordonnées ;
- 22 personnes décédées ;
- 69 personnes disparues ;
- 423 personnes secourues.
* « Le projet SECMAR a pour objet d’apporter une réponse concrète à la détection d’une menace terroriste qui utiliserait la mer, en surface ou sous la surface, comme axe privilégié d’attaque d’un site côtier sensible ».