Lorsque les occupants illégaux des cases en tôle sont priés de quitter les lieux pour mener les opérations d’aménagement diverses, programme de construction de logements en dur, infrastructures publiques, etc., ceux dont la situation administrative le permet, reçoivent une proposition de relogement le temps de trouver une solution légale. Si à Koungou le projet de la mairie est mené sur un relogement sur site 3 ans après, ce n’est pas le cas partout, mais de toute façon, le logement relais n’est que de courte durée, 6 mois éventuellement renouvelables en fonction de la situation des familles.
Au village relais Etape Fulera, les 166 occupants provisoires recevaient la visite des ministres de l’Intérieur et du Logement. Auparavant, une partie d’entre eux nous expliquait être « moins bien ici » que dans nos maisons d’avant. « Tous les enfants jouent ensemble, mais nous avions notre rythme avec les nôtres, et là on a du mal à le suivre. En plus, nous sommes 11 dans une maison sur les deux étages avec un seul WC », nous expliquaient-ils.
Les logements sont exigus, « mais ce ne sont que des solutions provisoires », se veut rassurant Raphaël Ficagna, Directeur de l’unité territoriale de Coalia à Mayotte, association chargée de l’accompagnement des familles, sociales, administrative, aide aux devoirs, aide à la recherche d’emploi. Une étape qui doit leur mettre le pied à l’étrier pour s’en sortir par eux-mêmes. L’Education nationale met à disposition un enseignant à partir du mois d’août pour une rentrée des classes sur le site, avec une vaste salle dédiée.
Le village relais n’est rempli qu’à 75%, « il reste donc de la capacité en relogement », interroge Gérald Darmanin, « oui, toutes les familles n’acceptent pas le relogement », répond le directeur.
C’est un des premiers villages relais de l’île, construit en deux ans, avec des premières ouvertures aux habitants en 2021. Il se compose de 30 maisons de deux logements chacune.
A.P-L.