« Le Collectif Résistance Réunion / Mayotte en Action a reçu le 23 juin une réponse du Chef de Cabinet du président de la République, suite à sa lettre adressée au président de la République concernant la situation à Mayotte », indique le collectif Ré-MaA dans un communiqué de presse, ce mercredi 25 juin.
« Si nous saluons l’attention portée à notre interpellation par la plus haute autorité de l’Etat, nous déplorons une réponse purement communicationnelle, sans engagements concrets ni calendrier précis, notamment sur la convergence des droits sociaux, repoussée à 2031 », déplore-t-il.
« Alors que Mayotte traverse une crise sans précédent (insécurité, pénurie d’eau, saturation des services publics, catastrophes climatiques) l’absence de décisions fortes interroge la volonté réelle d’appliquer le droit commun dans ce département français depuis 2011″, ajoute le collectif qui indique ses exigences :
– Une convergence des droits sociaux effective d’ici 2027 ;
– Un plan d’urgence sécuritaire et le doublement des effectifs de sécurité et de justice ;
– Une réforme du droit de séjour, saluant à ce titre l’adoption de l’amendement visant la fin du titre de séjour territorialisé ;
– Des investissements massifs dans les infrastructures, notamment l’eau, le foncier, l’aménagement du territoire… ;
– L’alignement intégral des prestations sociales, du droit du travail et des retraites ;
– Un pilotage transparent, associant pleinement la société civile mahoraise dans la reconstruction du territoire.
« Mayotte n’a pas besoin de promesses lointaines, mais d’actes concrets, maintenant. Le président de la République doit sortir de l’ambiguïté. Il en va de la crédibilité de l’État », conclut le collectif Ré-MaA.