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jeudi 2 mai 2024
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Les salariés de la SMAE devant le Syndicat des Eaux pour avoir des garanties sur leur emploi

Ce mardi matin, la façade du Sieam se teignait d'un bicolore bleu-jaune en raison de la présence de salariés de la Société Mahoraise des Eaux (SMAE) inquiets pur leur emploi en cas de rupture de la Délégation de service public de l’eau. Ils ont pu rencontrer le président Bavi.

Alors que leurs collègues de la CFDT font le piquet de grève depuis plusieurs jours à une rue de là, pour une revalorisation des salaires, les salariés de la Mahoraise des Eaux (SMAE) affiliés à FO, viennent se renseigner sur l’avenir de la Délégation de service public qui octroie à leur entreprise la gestion de la distribution de l’eau potable : « Nous ne sommes pas grévistes, avertissent-ils, nous venons pour rencontrer le président du Syndicat des Eaux, car nous sommes inquiets pour notre avenir. »

Mohamadi Bavi arrivait vers 10h30, et proposait de rencontrer l’ensemble des présents dans la sale de réunion, « je n’ai rien à cacher ! » En présence de Hassani Abdallah, qui avait troqué sa casquette de sénateur pour celle de délégué communal au Sieam, le président revenait sur les péripéties du contrat qui lie le syndicat à la SMAE.

Car depuis le renouvellement en 2008 du contrat d’affermage de l’eau potable signé en 1992 par le Syndicat Intercommunal d’Eau et d’Assainissement (Sieam) au bénéfice de la Société Mahoraise des Eaux, filiale du groupe Vinci, les tensions sont récurrentes entre les deux parties.

De l’eau qui ne laisse pas les mains propres

Pendant deux heures, le président Bavi a expliqué la situation

Une renégociation de l’avenant avait été tentée par l’ancien président du Sieam, Maoulida Soula, mais n’avait pas abouti. Les audits ont précédé la nomination d’un médiateur, sans succès. Le Sieam a alors commandé un bilan chiffré du contrat. Le cabinet COGITE révélait une « manipulation des chiffres », avec « une marge cumulée affichée de 3,5 millions d’euros, qui est en réalité de 18,1 millions d’euros sur la durée du contrat. » Ce mardi, Bavi rappelait à la délégation de la SMAE que la marge annoncée lors de la signature du contrat devait être de 300.000 euros, sous-entendant un sous-investissement des bénéfices dégagés.

De son côté, le Sieam a vu sa gestion pointée du doigt par la Chambre régionale des Comptes, doublement de la masse salariale en 4 ans, baisse de 50% de la productivité dans le même temps, ne le plaçant pas dans une position confortable pour négocier. C’est notamment ce qui incitait une partie des maires à demander à leur syndicat intercommunal une poursuite des négociations.

Des salariés rassurés

Des salariés qui vont ensuite se faire porte-parole auprès de leur direction

De son côté, Bavi demande à reprendre l’activité branchement, « diminuer le prix de l’eau de 20 à 30% », et surtout, « partager les bénéfices ». Trois ans nous séparent de l’échéance de l’actuelle Délégation de service public, 2022, « nous n’allons pas rester les bras croisés en attendant ! », lance-t-il, tout en souhaitant ne pas être obligé de casser la DSP, « on va trouver une solution ». Une rencontre devait avoir lieu ce 27 mars entre les deux protagonistes, « mais ils ont refusé, ils veulent négocier en avril. » C’est le SGAR adjoint de la préfecture, Arnaud Benoit, qui assure le rôle de médiateur.

Au bout de deux heures de rencontre ce mardi, les salariés du sous-traitant n’avaient qu’un but, diffuser ce compte rendu à leurs collègues : « Rien n’est tranché. Le président Bavi nous a expliqué que, quoiqu’il arrive, nous serions repris par l’opérateur qui assurera la distribution de l’eau, nous indique Abdou Faïdoine, mais nous préparons une synthèse à transmettre à notre direction. »

Car Bavi nous expliquait leur avoir demandé d’aller convaincre ladite direction du bien-fondé de sa démarche, une rencontre à double détente, donc !

Un nouveau courrier a été envoyé ce mardi par le Sieam pour une rencontre avec son délégataire ce 28 mars.

Anne Perzo-Lafond

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