Nul ne rentre, nul ne sort. Bien que l’atmosphère se veuille festive, s’encourageant dans la bonne humeur pour tenir depuis les longues heures matinales, les habitants font savoir leur légitime et pleine colère au regard d’une insécurité de plus en plus croissante alliée à des vols soutenus et ce, même en pleine journée.
Beaucoup d’habitants dénoncent une arrivée notoire des visages plutôt nouveaux dans le village, notamment aux abords des quartiers construits de manière illégale. Les bidonvilles de ladite commune se voudraient en expansion avec les dommages collatéraux qui s’y greffent, selon témoignages, raison pour laquelle les résidents souhaitent réaffirmer leur plein soutien à cette opération Wuambushu qu’ils espèrent proche concernant leur lieu de vie.
Même si cette action est compréhensible pour un grand nombre, certains habitants, travaillant hors de la zone, auraient préféré qu’il soit question de blocages exclusivement institutionnels et non une sorte de « prise en otage » de la population.
Le collectif assure toutefois une intelligente ouverture de sa frontière lorsqu’il est question des services sanitaires et de secours.
La Mairie de Tsingoni ayant volonté de prouver ses pleines écoute et réactivité, une délégation de 2 représentantes des citoyennes a été reçue, dès ce matin / 9h15, en présence du nouveau maire, Issilamou Hamada et d’un certain nombre de ses adjoints.
La présidente de l’actif collectif désormais tant médiatisé, Safina Soula, est venue en personne soutenir cette action : « Nous sommes avec les habitants de Tsingoni. Cette opération Wuambushu qui nous a été vendue comme un miracle, est finalement au point mort après s’être limitée au fameux Talus II. Les autres communes, à travers tout Mayotte, souffrent. On nous met en avant que ce blocage empêche les enfants d’aller à l’école; c’est une fausse excuse, nous sommes en fin d’année, ceux qui passent des épreuves peuvent tranquillement se rendre à pied à leur bus et pour le reste, rappelons juste qu’il est question de LEUR sécurité. Nous voulons que nos enfants aillent à l’école en sécurité, tout comme nous souhaitons vivre en sécurité. L’État ne fait rien, nous sommes là pour faire bouger les choses. Nous ne voulons plus de paroles en l’air et ne lèverons pas le barrage tant que rien de concret ne sera mis en place ».
La rédaction du JDM vous tiendra informés de l’évolution de cet événement.
MLG