Les parties prenantes des Jeux des Iles de l’océan Indien de chacun des 7 territoires participants*, se sont retrouvés le 18 mai dernier pour trois jours de travaux. Nous avions rencontré Madi Vita en partance pour Madagascar, l’heure n’était pas à la sérénité pour le président du Comité Régional Olympique et sportif (CROS) de Mayotte, en raison des craintes qui pesaient sur la possible annulation des Jeux pour 2023.
Le nombre record de disciplines, 27, et de participants, 6.000, athlètes, encadrants, et dirigeants confondus, effrayait quelque peu les dirigeants malgaches et si le président Rajoelina, aux côtés de son ministre des Sports et du président du Comité national olympique malgache, se portait garant de la tenue des Jeux, il a fallu réorganiser l’ensemble et faire des coupes franches, sous la houlette du Conseil International des Jeux (CIJ).
Des détails sont donnés dans un communiqué diffusé par Atsika sport, notamment pour le compte du CROS. Tout d’abord, il n’y aura pas de Village des Jeux en raison « du retard du chantier », pour autant, les compétitions seront centralisées à Tananarive et les délégations seront logées dans des hôtels, une organisation qui a permis de maintenir l’événement.
Ensuite, des 27 disciplines initialement proposées, dont 23 officielles et 4 de démonstration, 17 ont été retenues, soit 4.200 personnes attendues si les délégations sont complètes, « c’est deux fois plus de participants que les éditions précédentes ». C’est peu de dire que la déception était au rendez-vous dans les disciplines éliminées, alors les athlètes s’entrainent depuis 4 ans, périodicité de ces Jeux.
Mayotte présente dans 15 disciplines
Les sports maritimes ou côtiers ne se joueront pas à cette occasion, comme la voile et le surf, ainsi que le beach soccer et le beach volley, où des équipes mahoraises excellent pourtant. Sont aussi mis au ban des Jeux, l’équitation, le kick-boxing, le tir à l’arc, le football féminin ou encore la boxe féminine.
Mais pas de panique, les athlètes peuvent continuer à s’entrainer, nous explique Atsika sport, des « Jeux des îles des disciplines retirées » se tiendront dans la foulée : « Le CIJ a acté la création d’une compétition et ce, dans les mêmes conditions d’organisation que les JIOI. Dans les grandes lignes, chaque île sera amenée à choisir une discipline parmi celles retirées, et à organiser les JIOI de la discipline choisie, après les JIOI 2023 ».
Pour Mayotte, le choix du Mouvement sportif s’est porté sur le kick-boxing, car « la Ligue mahoraise est en constante progression et fait ses preuves à l’échelle nationale depuis plusieurs saisons maintenant. » Le CROS Mayotte a d’ores et déjà déposé son engagement.
La délégation de Mayotte, qui devait être représentée dans 19 disciplines concourra finalement dans 15 disciplines.
Si Mayotte prend des notes pour s’être portée candidate à l’organisation des Jeux des Îles de l’Océan Indien 2027, le sujet n’a pas été abordé lors des réunions du CIJ, précise le Mouvement sportif mahorais.
Cette révision à la baisse pose la question de la dimension de l’évènement au regard des capacités d’organisation des somme toute, petites îles, au développement économique inégal.
A.P-L.
* Madagascar, Mayotte, les Comores, la Réunion, Maurice, Maldives et les Seychelles