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Mamoudzou

Le rugby féminin à l’honneur à Sada avec deux joueuses de l’équipe de France

Dans le cadre du Challenge féminin de rugby, le stade de Sada a accueilli mercredi après-midi l’ensemble des licenciées UNSS rugby de Mayotte. Pour l’occasion deux membres de l’équipe de France féminine de rugby à 7 avaient fait le déplacement.

C’est sous une chaleur écrasante que le tournoi de Challenge féminin de rugby a débuté. Pas moins de 180 élèves venues des collèges de l’ensemble de l’île avaient fait le déplacement jusqu’à Sada. « Le but de cet après-midi est de partager des moments de sport autour des valeurs du rugby mais aussi de promouvoir ce sport dans l’île », indique Hugo Garlat, professuer d’EPS au lycée de Sada. Nous avons divisé le terrain en 4 pour organiser des rencontres à 5 contre 5 », poursuit-il.

La rencontre avec deux joueuses de très haut niveau

Près de 200 collégiennes étaient attendues pour participer à ce Challenge féminin

Les jeunes joueuses de rugby en herbe ont également pu profiter de la présence exceptionnelle d’Anne-Cécile Ciofani, élue meilleure joueuse du monde de rugby féminin à 7 en décembre 2021 et Séraphine Okemba. Ces deux joueuses de l’équipe de France de rugby féminin ont été médaillées d’argent aux derniers Jeux olympiques de Tokyo. Elles sont venues promouvoir le ballon ovale sur le territoire de Mayotte. « Nous sommes ici un peu par un concours de circonstance, raconte Anne-Cécile. Lorsque j’étais plus jeune je jouais dans l’équipe féminine de rugby de Bobigny, en région parisienne. Une de mes coéquipières de l’époque est actuellement professeure d’EPS dans un lycée de Mamoudzou.

De gauche à droite Anne-Cécile Ciofani et Séraphine Okemba

Elle m’a contactée pour me proposer de venir à Mayotte et rencontrer des jeunes joueuses, j’ai accepté tout de suite quand mon emploi du temps me le permettrai ». C’est aussi l’occasion pour elles de découvrir Mayotte pour la première fois. « C’est vraiment une très belle île… C’est une belle opportunité pour rencontrer des jeunes, confie Séraphine. Cela nous fait sortir de notre confort et nous ramène un peu les pieds sur terre. Je suis impressionnée par le nombre de jeunes joueuses et par leur motivation. Ce sont de bons moments pour échanger et partager notre expérience de sportives de haut niveau, mais aussi notre passion ».

Promouvoir le rugby et ses valeurs

Arrivées mardi matin dans l’île au lagon, elles sont reparties ce week-end pour la métropole après avoir fait une tournée dans plusieurs collèges et lycées de Mayotte. « Nous restons qu’une petite semaine mais nous irons à la rencontre des jeunes pour échanger et partager notre expérience et donner des conseils », se réjouit Anne-Cécile.

Les deux athlètes ont prodigué leurs conseils

Pour Frédéric Gobin, conseiller technique au sein du comité territorial rugby de Mayotte, ce challenge fédérale féminin est « L’occasion de faire découvrir le rugby sous différentes formes car Mayotte est une terre prometteuse en ce qui concerne le rugby féminin », assure-t-il. C’est ce que confirme aussi Philippe Mentec, directeur de l’UNSS Mayotte. « Il y a une grosse dynamique féminine à l’UNSS. Sur les un peu plus de 8600 licenciés dans l’île plus de 49% sont des filles ! C’est au-delà de la moyenne nationale, constate-t-il. On voit qu’il y a un véritable engouement pour développer la pratique du rugby féminin dans l’île ».

Peut-être des futures joueuses de l’équipe de France…

 

Après leur petite escapade mahoraise, Anne-Cécile et Séraphine, respectivement centre et pilier de l’équipe de France, devront se remettre à l’entrainement car le mois prochain débute pour elles le championnat d’Europe.

B.J

 

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