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Mamoudzou

Cette année, le Festival de l’Image sous-marine plonge à l’international

C’est dans le cadre enchanteur et côtier de l’hôtel Hamaha beach que Laurent Mounier, directeur de l’agence Angalia, annonçait les nouveautés de la 28ème édition du Festival International de l’Image sous-marine de Mayotte, le FIISM.

Ce sera la 3ème édition sans son fondateur, Jack Passe, amoureux du lagon autant que de Mayotte, à qui l’on doit aussi la très populaire Course de pneus, et qui nous a quitté en août 2020. Une figure tutélaire qui donne son nom cette année au concours de dessins sous-marins.

Nous avons droit depuis 2017 à une projection en plein air sous les étoiles et au bord de l’eau. 2023 ne dérogera pas, avec le grand écran blanc de Ciné Musafiri déployé sur l’arrière du mur de l’Agence départementale du Tourisme de Mayotte (AaDTM).

Un Festival qui a tenu bon, passant à travers les gouttes de Covid, le blocage social de l’île, et autres perturbations. Avec succès, se réjouit Laurent Mounier : « Cette année, nous battons le record de films, 40 à l’affiche, de photos, 800, dont 130 sont originaires de Mayotte et de dessins, 496 ».

Du mercredi 24 au dimanche 28 mai 2023, ce sont 11 soirées de projection qui seront proposées, réparties entre la place de l’AaDTM et le Pôle culturel de Chirongui. Le public pourra visionner 13 films grand format de 52 minutes, 17 petits formats, et 7 clips, « dont un sur le lagon de Mayotte tourné par le club Seablue ».

Quatre films scolaires entrent en compétition, des établissements de Dzaoudzi-Labattoir, de Chiconi, de l’association Oulanga Na Nyamba avec Nyamba kid et Coco Moussa. « Le festival se familiarise de plus en plus avec le monde scolaire ».

Laurent Mounier présentait cette 28ème édition du FIISM dans un cadre paisible

Nicolas Barraqué, un pro comme président

Son « i » de international, le festival le glane grâce à la présence en compétition de la Nouvelle Calédonie, l’Espagne, l’Allemagne, l’Italie, la Belgique et la Norvège. Une montée en puissance qu’on doit à la visibilité acquise lors de participation de l’équipe organisatrice à des évènements nationaux, comme le festival Galathea à Hyères et au Salon de la plongée à Paris sur le stand de l’AaDTM.

Le président du festival cette année est Nicolas Barraqué, photographe des profondeurs depuis 50 ans, qui a décroché en 2021 le Trident d’Or, un prix prestigieux accordé par l’Académie des sciences et techniques sous-marines, « c’est l’inventeur de la photographie panoramique sous-marine, qui a aussi cofondé « Plongée magazine », et co-organisé Galathéa. »

Autre nouveauté, le graal l’Hippocampe d’or qui vient saluer la meilleure performance, est décliné cette année en argent et bronze. « Trois personnes seront récompensées. » Et pour les scolaires, 30 gagnants seront couronnés, la moitié des moins de 12 ans, et l’autre, des plus de 12 ans.

Un prix Mayotte est créé, « pour avoir la garantie qu’une photo de dauphin soit réellement prise à Mayotte, nous avons associé les clubs de plongée qui témoigneront de l’authenticité de la photo. Quatre clubs ont participé, nous récompenserons le photographe et le club vainqueur. »

Un monde pas si silencieux

Nicolas Barraqué, 50 ans de plongée en image

Si les projections pour le grand-public se tiendront en soirée sur la place de la République à Mamoudzou et au Pôle culturel de Chirongui, les scolaires bénéficieront de 15 séances sur ces deux communes, « je tiens à remercier la mairie de Mamoudzou qui met à disposition des bus pour que les jeunes assistent aux projections. »

Parce que le festival se modernise, une billetterie en ligne sera ouverte cette année pour réserver sa séance préférée. Les prix sont de 5 euros pour les adultes et 3 euros pour les enfants.

Le partenaire qu’est le Parc Naturel Marin projettera le 27 mai à 16h « A l’écoute du monde du silence », sur les bruits des grands fonds et des perturbations acoustiques.

Un festival qui vient récompenser des mois et même des années de travail de ceux qui capturent ces instants sous-marins avec une patience infinie, comme le montre le film sur les cachalots de Maurice, suivis pendant 10 ans, qui a permis de décrypter leurs liens de parentés.

Demandez le programme !

Outre le PNM et l’OFB, le festival est accompagné d’Allianz, Air Austral, les Eaux de Mayotte, la ville de Mamoudzou, la Préfecture de Mayotte, le Département de Mayotte, Alizé Papèterie, le Jardin Maoré, Hamaha Beach, l’Agence d’Attractivité et de Développement Touristique de Mayotte, le Pôle culturel de Chirongui, Plongez et Subaqua.

Anne Perzo-Lafond

 

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