Parmi les victimes, des agents de Transdev dont le véhicule a été fortement dégradé, « ils ont été eux-mêmes victimes de violence et ont du s’enfuir », nous explique la gendarmerie qui envoyait une patrouille en renfort.
La veille, les médias recevaient vers 22h un communiqué du réseau Halo (Transdev) de transport scolaire du Département de Mayotte pour informer d’un droit de retrait de certains conducteurs en réponse aux caillassages de lundi matin sur la zone Koungou-Majikavo. Trop tard pour informer raisonnablement les usagers.
Les caillasseurs étaient-ils des scolaires frustrés de ne pas avoir de bus, ou était ce les mêmes qui avaient déjà sévi lundi matin ? « Nous ne le savons pas encore, c’est l’enquête qui le dira », répond la gendarmerie.
C’est pendant cette séquence de violence qu’un bus de soignants a été pris à partie et caillassés. Les agents ont été injuriés. « Ils ont déposé plainte au commissariat ». L’ARS Mayotte et la préfecture s’insurgent contre ces « violences physiques, verbales et intimidations » qui constituent une atteinte grave à l’engagement de ces professionnels pour la santé à Mayotte.
De son côté le CHM évoque des conditions de travail et de sécurité des soignants « dégradées », « des menaces de mort ont été proférées à l’encontre de nos agents ». Mais également parce que le Centre médical de référence de Kahani a été caillassé ce lundi soir, deux jours après celui de Dzoumogne.
On apprenait dans l’après-midi qu’une intersyndicale de soignants prévoyait un mouvement de fermeture des Centre médicaux de référence ce mercredi.
A.P-L.