Après avoir décollé de Pamandzi à 22h, le vol direct pour Paris a fait son stop carburant habituel à Nairobi. Une escale technique qui s’est révélée plus longue que prévue puisque ce vendredi à 16h30, les passagers étaient toujours bloqué dans l’aéroport de la capitale du Kenya. « Nous avons eu un problème au niveau électrotechnique qui a empêché l’appareil de redécoller, nous indique la compagnie Air Austral que nous avons contactée, nous avons demandé à la compagnie Kenya Airways de nous dépanner, mais la pièce nécessaire leur ferait défaut dans ce cas. Nous avons recherché en attendant, une solution d’affrètement pour rapatrier les passagers. » Le Boeing 777-300ER va être affecté au réacheminement de l’ensemble de ses passagers. « Le vol UU977A est prévu de décoller de Nairobi le samedi 29 avril 2023 à 12h15 heure locale pour une arrivée prévue à Paris CDG à 19h50. »
Sur place à Nairobi, les informations passent mal, nous explique une passagère qui nous a contactés : « Nous sommes environ 260 à avoir passé la nuit de jeudi à vendredi dans la salle d’embarquement, et sans petit déjeuner à 6h. Nous avons eu un sandwich à midi. Il y a des bébés qui ont besoin de couches, de lait, de petits pots, mais nous ne pouvons pas sortir. Une dame s’est sentie mal, et elle sort d’un AVC, un autre est diabétique et ses médicaments sont dans sa valise. »
La détresse pointe, et la compagnie Air Austral avoue ne pas avoir les capacités d’y remédier pour l’instant: « Les passagers ne peuvent pas sortir de la salle d’embarquement, car les autorités demandent qu’ils aient un visa kényan. Et nous n’avons pas de représentant sur place pour diffuser les informations, seulement une société d’assistance technique. C’est la première fois que nous avons un tel problème à Nairobi. Nous sommes en contact étroit avec le Consulat de France. » Un des passagers EVASANE est hospitalisé. « Nous essayons de mettre en place la solution la plus rapide possible pour rapatrier les passagers. »
Peu à peu les choses s’organisaient du côté de la compagnie qui nous informait avoir sollicité la société Servair, « un repas chaud sera servi ce soir à tous les passagers, et le bar restera ouvert pour permettre aux passagers d’y accéder. » Un possibilité d’hébergement pourrait être ouverte aux passagers détenteurs d’un passeport et non d’une seule carte d’identité.
Anne Perzo-Lafond