« Le monde a besoin de vous, c’est vous qui allez le changer ». Le recteur n’a pas manqué de laisser transparaître sa fierté lors de la cérémonie de remise du diplôme du baccalauréat aux récipiendaires ayant obtenu la mention « Très Bien ». En 2022, l’académie dénombre 82 mentions « Très bien » dont 7 avec les félicitations du jury. Des résultats en hausse par rapport à l’année dernière où 58 élèves avaient décroché cette mention.
Une atmosphère de fierté et de reconnaissance
Devant les parents et les élèves rassemblés sur l’Esplanade du rectorat, Gilles Halbout a rappelé dans son discours qu’« éduquer est un combat car les valeurs que nous portons ne sont pas partagées par tous ; dans certaines parties du monde l’éducation, la liberté ne sont pas accessibles à tous, elles sont parfois réservées à une élite ». Une prise de parole certes empreinte de fierté, mais aussi de reconnaissance à l’égard de la République et de ses institutions éducatives permettant « d’ouvrir des voies d’orientations ».
Sur le chemin de la réussite, une étape emblématique a donc été franchie avec brio pour ces élèves. Le regard est désormais tourné vers l’avenir et les études supérieures. « L’éducation vous a déjà transformé et elle va continuer à vous ouvrir d’autres chemins », s’est exprimé le recteur, avant de délivrer un message d’espérance à cette génération prometteuse, « le monde a besoin de vous, d’une jeunesse éclairée. Ce monde, c’est vous qui allez le changer et à chaque pas que vous allez faire, vous en aurez la responsabilité ».
Des parcours résolument tournés vers l’excellence
Ce sont des bacheliers résolument tournés vers l’excellence qui se sont exprimés, pour ceux qui le souhaitaient, lors de la remise de leur diplôme. Ils n’ont pas manqué d’exprimer leurs chaleureux remerciements aux enseignants, à leur principal, sans pour autant oublier leurs amis et leurs parents, à l’instar de cette bachelière : « ils m’ont toujours poussé à donner le meilleur de moi-même ».
Quid de la suite ? « Science po Grenoble », « Sciences po Paris », « Assas », « Institut National des
Sciences Appliquées de Lyon », « médecine », « licence d’architecture » ; un aperçu du champ des possibles qui s’est ouvert à ces jeunes, une réponse vibrante aux propos de Gilles Halbout qui les a exhortés « à ne pas vous mettre de barrière ». « N’oubliez pas que tout est possible, continuez à ouvrir des possibles ».
Un vivier potentiel de futurs cadres pour développer l’île
Si le recteur a encouragé cette génération prometteuse à découvrir le monde, il les a également encouragés à revenir sur l’île une fois leurs diplômes d’études supérieurs décrochés, « Mayotte a besoin de vous ». Le développement du département ne peut faire l’économie de cette force vive, de cette clairvoyance et de cette ouverture au monde. Des propos du recteur trouvent un écho appuyé dans le dernier rapport de la Cour des comptes, pointant notamment que « l’émergence d’une élite mahoraise ne fournit pas encore en nombre suffisant les cadres dont Mayotte a besoin ».
Pierre Mouysset