Une journée symbolique pour les terminales de France. Ce mardi, les élèves de Mayotte ont eu le plaisir, ou la désagréable surprise, de découvrir, ou non, l’obtention de leur sésame. Alors que les premières tendances au niveau national semblent indiquer « une baisse par rapport aux années précédentes, selon les mots de Pap Ndiaye ministre de l’Education, le recteur de Mayotte Gilles Halbout apporte un éclairage sur la situation à Mayotte.
Des résultats très différents entre la voie générale et la voie technologique
La voie générale offre des résultats bien meilleurs que la voie technologique. Alors que pour la première, le taux de réussite avoisine les 60 %, dans la seconde, « les résultats sont bien en dessous, on tourne autour de 41 % et 35 % vont passer l’oral de rattrapage ». Au total le taux de réussite pour l’heure est de 51.74 %, en recul de plus de 10 points par rapport à l’année dernière (64.20 %).
Les résultats du baccalauréat technologique sont en net recul par rapport aux années précédentes : « l’année dernière où nous étions en 100 % de contrôle continu, c’était 53.3 % de réussite et l’année encore d’avant, 67.5 % », renseigne le recteur. Des disparités qui s’expliquent selon lui par la grande variété des épreuves. Concernant le baccalauréat professionnel, le taux de réussite est sensiblement le même qu’en 2021, 56.10 % contre 54.94 %.
Un diplôme qui n’est pas bradé
« Ce que je dis toujours c’est que nous sommes globalement à Mayotte 15 points en dessous des moyennes nationales », précise le recteur. Une situation qui s’explique par une « mauvaise maîtrise du français » qui se « voit au moment du bac ». Sur ce point Gilles Halbout entend rappeler la consigne du rectorat « être strict, il ne s’agit pas de brader le bac. On ne donne pas le bac à tout le monde. Ceux qui l’ont avec mention très bien n’ont rien à envier aux élèves de métropole ».
A ce titre, sur les 1125 admis en au baccalauréat général et technologiques 75 élèves ont obtenu une mention très bien contre 256 mention bien et 612 mention assez. Le passage dans le second groupe concerne 1202 élèves. Pour le baccalauréat professionnel, sur les 498 admis, 12 ont obtenu une mention très bien, 76 bien et 274 assez bien.
Pierre Mouysset