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Mamoudzou

La pluie confirme son arrivée en mars

Dineo perturbe les flux à notre désavantage
Dineo perturbe les flux à notre détriment

« Nous voyons un bon talweg de mousson se dessiner », c’est une boule de cristal efficace que consulte Bertrand Laviec, puisque le Délégué local de Météo France ne s’est pas beaucoup trompé jusqu’à présent. Sans lui enlever son mérite, la finesse du maillage d’étude de la zone y est pour beaucoup.

La petite goutte froide prévue est bien arrivée dimanche, mais comme son nom l’indique, légère, puisque les pluies matinales n’ont pas été suffisantes pour donner un signe encourageant aux communes touchées par la pénurie d’eau. Et les pluies de la semaine passée ne sont pas tombées au bon endroit.

Cette semaine sera sèche, nous a-t-on prédit, elle tient hélas ses promesses. Et Dineo n’aura été d’aucun secours, pire, il perturbe un peu plus les flux : « Sa position et sa force cassent le flux de mousson. Pour en tirer des bénéfices, il aurait fallu qu’il se situe plus à l’est comme Carlos », fait observer Bertrand Laviec.

Des pluies en session de rattrapage

Bertrand Laviec : "L'homme seul responsable des dérèglements climatiques"
Bertrand Laviec voit enfin arriver le talweg de mousson

La semaine du 13 au 19 février est prévue comme très sèche, puis la suivante, légèrement plus humide, et à partir du 27 février, c’est ce bon talweg de mousson qui refait surface. « C’est confirmé par la semaine suivante en mars qui devrait être humide. »

Un décalage qui ne nous garantit pas deux mois de pluies en mars-avril, au même niveau que sont habituellement janvier et février. Mais le météorologue se veut rassurant : « La saison des pluies finit habituellement fin avril-début mai. Nous avons même déjà eu de fortes pluies en mai. Les prévisions saisonnières rapportent ces deux mois comme semblables aux normales. »

Rien ne semble perdu donc, reste à savoir si l’intensité des pluies de rattrapage sera suffisante. « Nous n’avons plus besoin de 60mm de pluviométrie par jour pour recharger les retenues, les sols étant gorgés d’eau », c’est déjà ça. Mais difficile d’estimer la quantité nécessaire au réapprovisionnement total des réserves qui permettrait de passer une saison sèche sans encombre. « Il faut prendre en compte l’évaporation, la part prélevée par les végétaux, les cours d’eau, etc. »

Des pluies qui rechargeaient les retenues en une journée, on en a déjà vu, mais là, nous partons d’un niveau proche de zéro.

Anne Perzo-Lafond
Le Journal de Mayotte

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