L’enquête avait commencé fin 2015 et vient d’aboutir par le démantelemeent par la brigade mobile de recherche de la police aux frontières d’un réseau d’aide à l’entrée et au séjour irrégulier. Il organisait nous apprend un communiqué du parquet du TGI de Mamoudzou, 6 à 7 passages de kwassas par semaine.
Un chiffre énorme pour le territoire, quand on sait que les bateaux embarquent entre 15 et 30 passagers en moyenne, avec une fréquence plus importante de la fourchette haute. Le tribunal avance le chiffre de 2.000 à 2.500 personnes arrivées sur le territoire par ce biais.
L’enquête aura permis d’identifier l’un des organisateurs de ce réseau, « ainsi que 3 pilotes de kwassa, dont un reconnaît avoir réalisé plusieurs centaines de traversées, et 3 guetteurs », qui renseignaient les pilotes sur les mouvements des bateaux de la police et de la gendarmerie, « et de réceptionner les passagers après leur arrivée sur les plages. »
« A l’issue de leur garde à vue, les 7 personnes ont été présentées au parquet aujourd’hui, qui a ouvert un e information judiciaire du chef d’aide à l’entrée et au séjour irrégulier aggravés par la mise en danger de la vie d’autrui en bande organisée, délit puni d’une peine pouvant aller jusqu’à 10 d’emprisonnement. Elles ont été placées en détention provisoire. »