Education – Première promo de technicien supérieur systèmes et réseaux chez Aloalo

Une filière d’études informatique se formalise à Mayotte avec une pluralité d’offres. Ils sont sept à plancher sur les épreuves finales et nationales au sein de l’organisme Aloalo Mayotte compétences, et à passer devant un jury professionnel.

Fin novembre était inaugurée à Mayotte la 1ère école informatique de l’île, Expernet Informatique Mayotte, qui accueillait des Bac+2 diplômés sur le territoire, pour en faire des Bac+4. Vont pouvoir y prétendre les tout nouveaux diplômés de la formation Technicien supérieur Systèmes et réseaux du centre Aloalo Mayotte compétences. Nous sommes allés sur place à Doujani, alors que les 7 étudiants planchaient sur leurs épreuves finales, pour faire le point sur ce qui devient une vraie nouvelle filière en informatique, dont cette partie Bac+2 a été initiée par son directeur général William Adousso.

« Nous avons décidé d’ouvrir cette formation en 2020, cela a commencé par une remise à niveau. Pour trouver les enseignants, nous avons recruté deux lauréats d’un diplôme de technicien assistant informatique que nous avions lancé en 2016, ils ont ensuite validé celui de Technicien Supérieur Systèmes et réseaux ». Un effet boule de neige de la formation est en route.

Le technicien supérieur systèmes et réseaux participe à la mise en service et au maintien opérationnel de l’infrastructure informatique. Comme pour l’école d’informatique, la formation chez Aloalo est financée par AKTO (Opérateur de Compétences de Mayotte), un gros « plus » pour les jeunes intéressés.

Aloalo, Mayotte, AKTO, OPCO, TSSR
Les candidats encadrés par les deux membres du jury, aux extrémités, et le directeur (2è en partant de la gauche)

Sept candidats passent donc actuellement leur examen, le point final d’une formation en alternance sous contrat de professionnalisation, au sein de différentes entreprises ou structures intéressées et qui ont joué le jeu, TotalEnergies, AMCI, CHM, Mlezi, la SIM, Sogea et Jumbo. « S’ils valident leur diplôme, ils seront recrutés », glisse le big boss d’Aloalo.

Un jury d’experts

Mais pour faire passer les épreuves nationales, il fallait un jury habilité. Et ça ne se trouve pas sous le sabot d’un zébu à Mayotte. William Adousso a donc financé la venue de deux spécialistes de métropole, le temps des sessions. Après plusieurs aléas, les deux perles rares étaient trouvées, un duo de Loïc. Dans la vie, le premier, Loïc Fantino, est Directeur des systèmes d’information pour la commune de Valbonne-Sofia Antipolis à Nice, et le second, Loïc Menetrier, est également Responsable des systèmes d’information, mais chez Orange France, et arrive tout droit d’Issy-les-Moulineaux. Deux pointures donc.

Ils ont quasiment tout plaqué l’espace de quelques jours, pour valider la formation : « Cela devait se faire en distanciel, mais les autorités qui contrôlent la délivrance du diplôme ont préféré le présentiel. Nous sommes donc venus en urgence à Mayotte pour évaluer les candidats, car sans notre présence, ils n’auraient pas été habilités ».

Ouverture des sujets stockés dans un coffre-fort

A l’issue de cette formation continue, et sous réserve de réussite aux examens, Mayotte se dote de ses premiers techniciens systèmes et réseaux, formés sur place, et évalués sur place par un jury métropolitain. Et ils ont déjà tous les 7 des promesses d’embauche !

Anne Perzo-Lafond

Partagez l'article :

Subscribe

spot_imgspot_img

Les plus lus

More like this
Related

À Ongojou, des parents d’élèves boycottent l’école

Dès le lundi 25 août 2025, un collectif appelle à un blocage symbolique de l’école pour dénoncer des conditions jugées « indignes ».

Les résultats du concours de gardien-brigadier de police municipale publiés

Les résultats du concours professionnel de gardien-brigadier de police...

Première crèche municipale à Mamoudzou : une réponse aux besoins pressants de la petite enfance

La première pierre de la toute première crèche municipale de Mamoudzou a été posée ce mercredi 20 août, dans le quartier de M’Gombani. Ce futur établissement, d’une surface de 350 m² répartis sur deux niveaux, pourra accueillir 24 enfants et devrait ouvrir ses portes à la rentrée 2026. Avec près de 10.000 naissances enregistrées chaque année, le territoire a plus que jamais besoin de développer ses structures d’accueil pour la petite enfance.