Depuis le 13 décembre 2021, les salariés de la Cimade ne pouvaient accéder à leurs locaux. Un des Collectifs de citoyens y manifestait pour protester contre la décision du juge du tribunal administratif de suspendre une opération de destruction d’habitat insalubre à Combani/Mirereni, pour motif d’insuffisance de relogement des résidents. La plainte émanait du GISTI, dont la Cimade, de la LDH et de la FASTI.
Le passage à Mayotte du président de la Cimade Henry Masson pour protester contre le blocage des bureaux n’avait rien changé.
Depuis, la préfecture était entrée dans les clous en relogeant les habitants administrativement en règle, et l’opération avait été menée en avril dernier sur les deux villages, par ailleurs théâtre de violences, qui portait sur la démolition de 122 cases en tôle. Une action qui n’avait pas incité le Collectif à lever le camp, la Cimade avait alors déposé plainte pour entrave à la liberté associative,
L’affaire en référé devait être jugée ce mardi, mais la situation s’est débloquée entretemps, explique l’association. Qui constate « un climat apaisé et serein », autour de ses bureaux, « nos accueils d’accès au droit ont repris ». En conséquence, l’action en justice n’est pas maintenue, « celle-ci n’étant motivée ni par désir de revanche, ni par volonté d’attiser encore des tensions ». En espérant que « ce retour à la normale s’inscrira dans la pérennité ».
A.P-L.