Bientôt une cité administrative régionale à Mayotte ?

Ce lundi, L’agence Atelier du Pont Architectes présentait au Conseil départemental le projet dont elle est maître d’œuvre : la cité administrative régionale. Un point d’étape sur l’évolution du projet, lequel entend étendre les bâtiments actuels du Conseil départemental, pour en faire une cité administrative régionale ; une vitrine pour le territoire au coût modique de 30 millions d’euros…

En termes de développement, il semblerait que le chef-lieu de Mayotte n’ait bientôt plus rien à envier à la capitale, surtout face à l’ampleur des nombreux travaux envisagés. Boulevard urbain de Mamoudzou, pôle d’échanges multimodal, et désormais, la cité administrative régionale.

Un toit aux formes de coquillage presque poétique

Le projet, porté par l’agence Ateliers du Pont Architectes, agence d’architecture parisienne, a pour ambition de réhabiliter et d’étendre les bâtiments de l’actuel conseil départemental. Une cité ainsi composée de quatre bâtiments, lesquels abriteront les départements nécessaires au fonctionnement du Conseil Régional. L’hémicycle Bamana sera conservé, et s’y ajouteront un espace d’exposition ainsi qu’une place extérieure couverte.
Question matériaux, le Conseil départemental entend utiliser des matériaux et procédés existants sur l’île, et minimiser les importations. Seront ainsi favorisés le gabion de basalte, la brique de terre, le bois le bambou et le béton.
Avec sa surface de 11 770 m2, le projet devrait voir ses travaux débuter en 2023, pour un coût substantiel de 30 millions d’euros. Une date relativement proche étant donné que l’esquisse du projet était rendue à la fin de l’année 2021, et que la phase d’étude prendra fin d’ici 2022.

La place extérieure couverte

Pour l’heure, le phasage de l’opération est en cours, et la date de réception évoquée par le Conseil départemental est fixée en 2026. Des travaux d’une telle ampleur seront-ils seulement faisables en si peu de temps ? Les immenses structures en forme de coquillage pourront-elles un jour émerger, visibles depuis le littoral de Mamoudzou ? Et surtout, le fonctionnement habituel du Conseil départemental pourra-t-il perdurer durant les quelques années que dureront les travaux ?
Beaucoup de questions pour ce projet architectural qui, espérons-le, ne restera pas une coquille vide…

Mathieu Janvier

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