Une cérémonie matinale en grande pompe mais surtout en baskets, accessoire indispensable de circonstance pour arpenter les allées verdoyantes et dégagées du tout nouveau sentier pédestre, re-dessiné en partie sur un ancien tronçon abandonné qui était auparavant emprunté par des agriculteurs et leur bétail.
Une cascade de projets
Lorsque l’on entend « Soulou », de tristes connotations se greffent directement à nos pensées au regard de la réputation que ce lieu s’est taillé au travers de faits divers peu reluisants, notamment pour l’attractivité touristique. Pourtant, cette zone géographique de notre département regorge de potentiel, de nature abondante, de lieux historiques et de richesses inqualifiables comme la seule cascade balnéaire de l’île facile d’accès en un paysage paradisiaque encore préservé. Et c’est bien dans la dynamique de cette prise de conscience que la genèse du projet d’aménagement global centre-ouest du littoral a pris source, aussi appuyé par l’action initiale des équipes du Conservatoire du Littoral.
Un projet complexe lié à la sempiternelle problématique foncière qui se concrétise en ce lieu symbolique de Soulou marquant ainsi l’achèvement de ce premier grand chantier made in 3CO s’élevant à 532 544 euros (dont un soutien financier du Conseil départemental de 427 795 euros).
Un chantier vitrine global avec aménagement des parkings et infrastructures attenantes qui prendra par la suite essor et ramifications dans le cadre de l’interconnexion des sentiers côtiers au niveau des sites de l’ancien embarcadère et son entrepôt, de la maison du maitre, de l’ancien village et, surtout, du site historique de la fameuse sucrière; porte d’entrée principale du projet littoral pédestre et de la réhabilitation globale des sites précités.
Une police d’urbanisme
En plus des nouveaux aménagements proposés dans le cadre de ce sentier Soulou 2k23, qui garantit une facilité d’accès pour les services de secours mais également les forces de l’ordre institutionnelles, une toute nouvelle brigade de l’urbanisme devrait voir le jour d’ici peu, avec déjà la prise de fonctions du chef de cette police actée en ce lundi 6 février et l’ouverture officielle de 5 postes immédiats à pourvoir dans un premier temps.
« On pousse au maximum pour développer la sécurité de notre zone centre-ouest, que ça soit au niveau de l’urbanisme ou encore de l’environnement », précise Said Maanrifa Ibrahima, Président 3CO et maire de la commune de M’Tsangamouji.
La 3CO voit grand
Afin de développer au maximum l’attractivité globale, pédagogique et touristique de sa zone au vu d’un équipement complet de ses plages (hôtels, restauration, parvis, jardins…), la communauté de commune prévoit, dès cette année, la finalisation concrète de l’étude de faisabilité de l’aménagement de son front de mer
avec le démarrage de la mission de maitrise d’œuvre du projet Tahiti plage à Sada mais également, dans un objectif proche, seront concernées les plages de Tanaraki (M’Tsangamouji) et Zidakani (Tsingoni) afin d’offrir un panel d’activités liées au tourisme et aux loisirs. Un projet en concertation avec la direction des affaires culturelles ainsi que le conservatoire du littoral qui s’élèvera à près de 9 millions d’euros.
Une réflexion sur l’accessibilité des autres cascades sera aussi engagée sur les respectives communes de Barakani et de Ouangani avec toujours pour ligne de conduite le respect et la préservation de cet extraordinaire environnement si cher au cœur de nos élus acteurs de la 3CO « il était important pour nous que les gens puissent venir accéder au coeur de cette nature en toute sécurité; qu’ils puissent apprécier les aménagements qui sont faits pour eux, à l’image de notre territoire, dans le respect de cet incroyable environnement qui est aussi le lieu historique de l’agriculture mahoraise », nous confie avec émotion Zainaba MOHAMED, présidente du comité de tourisme du centre-ouest.
Cette matinée d’inauguration fut l’occasion de se remémorer à quel point il est encore possible d’être connecté à cette merveilleuse nature et, malgré l’effort de la marche et de l’étouffante chaleur, bon nombre de sourires se lisaient sur le visage des convives qui, pour la plupart, n’étaient pas revenus en ce lieu féérique depuis bon nombre d’annuités.
MLG