Le monde ne cesse d’évoluer, la technologie aussi. Tous ces changements amènent à une évolution des télécommunications. Mayotte n’échappe pas à la règle et fait partie de ces territoires ambitieux de se développer dans ce domaine. Pour ce faire, la CCEEM joue un rôle déterminant. Naïlane-Attoumane Attibou, directeur du CCEEM, nous en dit davantage : « Aujourd’hui nous avons présenté un rapport faisant état de la communication audiovisuelle à Mayotte. Ce dernier, en plus de faire une photographie de la situation actuelle, retrace un historique qui montre nos évolutions à travers le temps, dans le domaine cité plus haut. Tous les CCEE ont l’obligation de faire cette observation là, et l’envoyer aux décideurs. C’est dans ce sens que nous avons envoyé des exemplaires aux élus du département et des intercommunalités, ainsi qu’aux autres structures compétentes. »
Un rôle d’intermédiaire, souvent décisif
Comme évoqué précédemment, le Conseil de la Culture, de l’Education et de l’Environnement Mahorais, n’agit pas directement. Il sert d’intermédiaire, entre les acteurs de l’audiovisuel et les autorités compétentes. Une démarche souvent déterminante dans la prise de certaines décisions. M. Attibou nous l’explique : « En adressant cet état des lieux aux décideurs, nous voulons qu’ils comprennent les difficultés de nos médias locaux, et qu’ils prennent les choses en main, fassent leur nécessaire, pour favoriser leur développement. En guise d’illustration, ces démarches ont notamment pu aboutir à une subvention annuelle allant de 15000 à 30000 euros, dont bénéficient certaines radios. Ce n’est pas grand chose, mais c’est déjà un bon début. »
Améliorer la présence de la culture mahoraise dans l’audiovisuel local
L’autre sujet important du jour était d’améliorer la présence de notre culture dans les médias mahorais. Rastami Spelo, vice-président du CCEEM, nous développe son point de vue à ce propos : « Aujourd’hui, nous devons d’abord remercier quelques uns de nos médias, comme Mayotte la 1ère, pour la diffusion de Chigoma*, du Déba* ect… mais ce n’est pas suffisant. Il faut en parler davantage, raconter leur origine, leur histoire et leur impact sur notre belle île. Cela passe aussi par l’apparition d’autres chaînes de Tv locale, car une seule ne peux répondre à toutes ces attentes. C’est un des enjeux que nous avons voulu mettre en lumière aujourd’hui.
La suite des événements sera scruté minutieusement, d’autant que notre département compte de plus en plus de jeunes talents du monde des télécommunications, qui n’attendent que l’aide du département, afin de briller de milles feux. Le rapport, lui, est d’ores et déjà entre les mains des décideurs. La suite leur appartient.
Houmadi Abdallah