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Lutte contre l’illettrisme : Les parents intégrés aux actions

Livres« Quel taux d’illettrisme avez-vous à Mayotte ? », s’était enquis devant une salle pleine, l’ancienne ministre Marie-Luce Penchard, lors d’un passage sur notre île, au moment de ratifier le Plan de lutte contre ce fléau. L’absence de réponse qui s’ensuivit prouva à quel point un diagnostic était urgent.

Le projet LIRE, pour Lutte contre l’Illettrisme et pour la Réussite éducative, financé par la politique de la ville de la préfecture et par la DJSCS (Jeunesse et sports), porte sur les 3 à 16 ans, et leurs parents : « Il est important d’intégrer les parents au processus », explique Véronique Quentin, Chargée de mission du projet, qui dépend de la Ligue de l’Enseignement.

Ils ont commencé par le début, « recenser les acteurs du territoire ». Ils ont ainsi listé une trentaine d’associations, en plus des écoles. Et ont ensuite proposé un plan d’action. Un an d’ateliers plus loin, la conclusion en est sortie : « Soma Ousomedze, « Lire et faire lire’, qui existe en métropole, et qui mobilise notamment des bénévoles retraités pour partager le plaisir de la lecture.

Une centaine d’enfants ciblésLogo Ligue enseignement

Ils ne travaillent pas contre l’école, mais bien en partenariat, « le président de l’association est d’ailleurs lui-même enseignant. »

Dans le cadre de la Semaine nationale de lutte contre l’illettrisme, du 5 au 10 septembre, une journée est organisée le samedi 10 septembre à Pamandzi, sur la Place des Congrès, autour d’une centaine d’enfants ciblés, qui pourront profiter des activités proposées par 11 associations : « Des stands ‘Des mots et des impros’, ‘Des jeux et des mots’, seront proposés, et l’après-midi un concours de lecture fera intervenir les bénévoles de l’association Cocos club qui liront des textes. »

En dehors des financements de l’Etat, un partenariat a été noué avec le conseil départemental qui met à disposition des animateurs socio-éducatifs et Matis prend en charge les frais de déplacement.

Lire et Faire lire est arrivé à mobiliser les communes pour développer un maillage sur tout le territoire sur une cause qui est géographiquement commune.

Anne Perzo-Lafond
Le Journal de Mayotte

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