Reconstruction agricole : allégement des conditions d’importation de végétaux

La production agricole a été quasiment totalement détruite par Chido selon la préfecture qui prend un arrêté pour replanter l’île en espèces végétales

L’introduction des végétaux et produits végétaux à Mayotte est très réglementée pour prévenir l’entrée d’espèces invasives. De nombreux ravageurs et maladies existant dans d’autres territoires pourraient menacer la production agricole locale.

Mais en ravageant les pieds de manioc, les bananiers, les cocotiers, les manguiers, etc., Chido a privé les familles Mahoraises de leurs capacités alimentaires. Le préfet de Mayotte parle de « destruction quasi-complète de la production agricole ».

Il a donc été décidé d’assouplir temporairement l’arrêté préfectoral de 1995 régissant l’importation de végétaux à Mayotte afin de faciliter l’approvisionnement alimentaire des mahorais.

La végétation a été dévastée

Un arrêté a été pris pour faciliter l’importation des produits végétaux, alimentation humaine, animale et semences. Il comprend l’allègement des contrôles pour les végétaux ou produits végétaux destinés exclusivement à l’alimentation animale et humaine et les semences disposant déjà d’un permis d’importation, avec reconduction automatique sur six mois, mais aussi l’importation de végétaux destinés à l’alimentation humaine et animale et des semences produites à La Réunion sans besoin de permis d’importation préalable et allègement des contrôles, l’importation simplifiée de légumes spécifiques à l’île : Manioc, Songe / Taro / Dachine, Patates douces, Pommes de terres, Racines de flèche (arrow-root), Carottes). (Voir le tableau en annexe).

Prises dans un premier temps pour une durée de deux mois, ces mesures pourront être reconduites jusqu’au retour d’une situation « habituelle ». Les dérogations pourront être étendues à d’autres origines ou produits sous condition d’analyse du risque d’introduction. Un travail est en cours à ce sujet avec le Conseil départemental. 

Les végétaux importés devront toujours être pré-notifiés selon les modalités habituelles (via le service en ligne européen TRACES-NT (TRAde Control and Expert System-New Technology)) et accompagnés du certificat phytosanitaire d’origine (CPO) ;

Les produits alimentaires transformés ne sont pas soumis aux règles phytosanitaires (ex : fruits et légumes surgelés, en conserve, etc.), en revanche, les denrées animales ou d’origine animale (DAOA) doivent obligatoirement provenir de pays ayant autorisation d’import dans l’Union européenne, avec inspection sanitaire au poste de contrôle frontalier (PCF).

 

En attendant, il est rappelé que de nombreux importateurs mahorais disposent d’ores et déjà de permis d’importation valables. De plus, la Direction de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt souligne que des flux commerciaux avec Madagascar existent déjà et encourage les importateurs et les acteurs économiques à les activer. En effet, Madagascar est le premier fournisseur en légumes de Mayotte avec 1 240 tonnes doignons et 1 030 tonnes de colocases (taro) en 2021.

 Voir 2024-12-29-ANNEXE-Importation de végétaux suite au cyclone

Pour tout renseignement complémentaire : alimentation.daaf976@agriculture.gouv.fr

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