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Le fugitif belge dort en prison à La Réunion en attendant sa possible extradition

Le ressortissant belge de 44 ans interpellé à Sada en application d'un mandat d'arrêt européen a été placé en détention à La Réunion ce lundi. La justice doit se prononcer sur sa possible extradition le 16 août.

Fin de cavale pour Grégory D., le ressortissant belge installé à Mayotte depuis le mois de novembre dernier, il dit y avoir géré une association de protection des tortues.

La justice belge le recherchait depuis qu’il a disparu durant une liberté surveillée. Il a été interpellé à Sada par le Gelic le 3 août dernier.

Ce lundi, le quadragénaire a été présenté devant les magistrats de la chambre de l’instruction à La Réunion qui devaient statuer sur son extradition vers la Belgique, où il doit effectuer un reliquat de peine pour trois condamnations concernant une affaire de viol, une d’escroquerie, et la plus récente, où il a été reconnu coupable d’avoir accidentellement tué sa femme en la saisissant par le cou lors d’une violente dispute.

Sur le principe, celui que les policiers de Mayotte surnomme déjà « le Belge » ne s’est pas opposé à son renvoi au pays, mais il a demandé à pouvoir régler quelques affaires courantes à Mayotte où il a affirmé avoir des amis « policiers et gendarmes ». Une option exclue pour Emmanuelle Barre, la représentante du ministère public qui a réclamé son placement en détention en attendant l’extradition.

Une procédure invalide ?

Mais l’avocate de la défense du citoyen belge, Me Moissonnier, s’est interrogée sur la validité des mandats d’arrêts, Mayotte ne faisant pas partie de l’espace Schengen. D’autant que selon elle, la mention « international » aurait été rajoutée « à la main » sur les mandats, dont elle remet en cause la validité. Autre souci selon elle, les PV d’interpellation font état de deux dates d’arrestation différente, le 30 juillet pour l’un, le 3 août pour l’autre. Enfin, la demande du prévenu de bénéficier d’un avocat belge n’aurait… pas été transmise à Bruxelles, le privant de ses droits et constituant selon l’avocate « une cause de non validité de toute la procédure ».

L’homme aurait décidé de ne pas réintégrer sa cellule lors d’une suspension de peine pour « raison de santé » : sa nouvelle compagne « étant malade », il craignait, dit-il, de ne pas pouvoir s’occuper d’elle s’il retournait en prison. Il lui reste à ce jour plus de 3 ans de prison à purger.

Y.D.

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